Pour atteindre l'objectif de réduction de moitié de l'usage des pesticides inscrit dans le Grenelle de l'environnement, le plan Ecophyto 2018 compte en premier lieu s'appuyer sur les méthodes actuellement disponibles, comme les techniques de production intégrée. Dans cette optique, un réseau de 3.000 fermes pilotes de démonstration de méthodes «économes en pesticides» sera créé dès 2009. Le plan prévoit également d'orienter la recherche agronomique, la sélection variétale et les techniques d'application pour satisfaire l'objectif de réduction. Des partenariats public-privé sont envisagés.

«Permis d'achat phytos»

La formation est un axe fort du plan. A l'horizon de 2014, un certificat utilisateur deviendra nécessaire pour l'achat de produits phytos. Il pourra être obtenu dès 2010 en passant avec succès un test ou en suivant une formation. La réduction et la sécurisation de l'utilisation des pesticides et le développement de méthodes de lutte non chimiques seront intégrés aux objectifs de la formation initiale agricole. L'agrément des distributeurs et des applicateurs sera révisé.Pour évaluer les progrès, le plan s'attache à définir des indicateurs. Premier retenu, le «Nodu», sera calculé à l'échelle nationale dès 2008. Il permettra de montrer aux citoyens l'effort accompli. Il sera complété par un suivi par type de cultures et d'autres indicateurs de risques et d'impacts à l'horizon de 2012.Le coût du plan Ecophyto est estimé à 206 millions d'euros pour la période 2009-2011, dont 160 M€ de réorientation d'actions et 15,5 M€/an de coût additionnel. «Un surcoût somme toute modeste», selon le ministère.

 

Conseil labellisé

Un signe de qualité «Avertissements agricoles», garantissant un conseil fiabilisé, sera attribué aux bulletins édités par des préconisateurs respectant un cahier des charges.