FACILITÉ ET RAPIDITÉ. En 1h30, Laurent Baffert réalise l'affouragement de la totalité de son troupeau.
«L'année 2003 a été difficile pour le fourrage. La sécheresse nous a obligés, comme beaucoup d'autres, à incorporer plus de foin dans nos rations, explique Laurent Baffert, éleveur à Notre-Dame-de-Commiers, dans l'Isère. Cette situation m'a incité à acheter une mélangeuse car l'affouragement de mes animaux nécessitait beaucoup de manutention. Ma pailleuse ne me convenait pas et j'aime beaucoup pailler mon troupeau moi-même. J'ai donc décidé de revendre ma désileuse-pailleuse pour acheter une mélangeuse-dessileuse.»
L'exploitation de Laurent Baffert compte une quinzaine de prim'holsteins assurant la production laitière et des limousines, qu'il affectionne tout particulièrement. «Cet achat, réalisé en fin d'année 2003, s'avère satisfaisant. Je gagne du temps pour réaliser mes rations, 1h30 chaque matin pour alimenter tout mon troupeau. Auparavant, je le faisais en deux temps, c'était plus long et physiquement plus pénible. Maintenant, je mélange tout d'abord mon foin, la farine, les tourteaux de soja et la luzerne, puis je charge l'ensilage d'herbe et de maïs. Dix minutes de brassage et je distribue. Avec cette machine, le désilage est une opération facile et rapide.»
Directement dans le bol
Cette machine est composée d'une fraise de désilage et d'une mélangeuse classique à deux vis verticales. La fraise est associée à un convoyeur qui transfère l'ensilage directement dans le bol. En simultané, Laurent Baffert peut surveiller, depuis la cabine, la pesée et donc la quantité qu'il incorpore. «Cela peine parfois dans l'ensilage d'herbe et ralentit un peu le chantier, reconnaît-il. Lorsque le convoyeur est en bas du tas d'ensilage, j'ai le pied au plancher. Les 90 ch de mon tracteur sont un petit peu justes. J'utilise cette machine depuis un an et j'en suis très content. J'ai simplement dû resserrer les vis pour retendre le tapis convoyeur. Il y a peu de visibilité à l'arrière mais avec l'habitude cette gêne disparaît.» Avec une fraise de 1,6 mètre, seule largeur proposée par le constructeur, il faut entamer le tas d'ensilage légèrement en biais pour ne pas avoir à désiler le dernier mètre à la main. «J'apprécie la qualité du mélange car il est aéré, homogène et suffisamment structuré. Ce n'est pas de la bouillie! Depuis un an, je n'ai pas eu besoin d'utiliser les contre-couteaux et je peux incorporer des balles d'enrubannage entières, souligne Laurent Baffert. Je n'ai plus de problèmes de refus, mes animaux consomment toute la ration distribuée, ce qui se ressent sur leur morphologie et leurs performances.»
Ration unique
Le mode de distribution a été modifié avec une seule ration par jour, identique pour tous les bovins. «Elle sera revue sur le plan qualitatif car elle est fondée sur les limousines en lactation. Elle est un peu trop riche pour les génisses et il faut compenser pour les prim'holsteins laitières. Le bol de 16 m3 est légèrement surdimensionné par rapport à mes besoins, mais j'ai anticipé sur le devenir de l'exploitation. Les 26 000 E (HT) investis sont en partie motivés par l'installation de mon neveu dans deux ans et la perspective de développement de l'atelier laitier», détaille Laurent Baffert.
Des sécurités à revoirLaurent Baffert estime que le rétroviseur obligatoire, situé à l'arrière de sa mélangeuse, est inutile car la visibilité est quasi nulle. N'ayant pas à se déplacer sur la route, il a escamoté le tablier qui protège la fraise lors du transport. Ce panneau est, en effet, une gêne au bon fonctionnement de la fraise dans le tas d'ensilage. |