1. ACTIVITÉ PORTEUSE - Tous produits confondus, Gérard et Ludovic Montcel comptent presser et enrubanner au moins 6.000 balles chaque année.
2. MANUTENTION - En reprise de silo, le chantier mobilise deux chargeurs, l'un pour remplir la trémie, l'autre pour reprendre les balles à la sortie de la presse. En chantier classique, il est possible de vider directement les remorques dans la trémie.
3. TOUT AUTOMATIQUE - Toutes les fonctions de convoyage, pressage, liage, transfert, enrubannage et dépose au sol s'activent automatiquement les unes après les autres.
4. LIAGE SOLIDE - Compte tenu du poids des balles (1 t, voire plus en maïs), le liage est programmé pour quatre tours de filet et l'enrubannage pour huit couches.
5. MISE EN PLACE RAPIDE - La mise en place et les réglages sont à commandes hydrauliques ou électrohydrauliques. Il ne faut pas plus de deux minutes pour passer la machine de sa configuration routière à celle de travail et vice versa.
L'entreprise Montcel n'a pas encore achevé la campagne pour le maïs ensilage. Ses trois automotrices ont récolté chacune leurs 1.000 ha d'herbe et de maïs, puis ont regagné leur hangar à Aboën (Loire), mais la presse enrubanneuse est encore à pied d'oeuvre. Depuis le début d'octobre, l'ETA possède en effet un combiné d'un genre un peu particulier, puisqu'il est capable de presser et d'enrubanner des balles de fourrage finement broyé, mais aussi de différentes matières comme le carton, voire la sciure.
«Nous avons investi dans cette machine parce qu'elle est adaptée à une demande locale de mise en balles rondes et d'enrubannage du maïs ensilage pour le commercialiser auprès d'éleveurs installés en altitude, explique Gérard Montcel. Nous avons dans un premier temps enrubanné du maïs fraîchement ensilé. Aujourd'hui, nous reprenons des silos confectionnés au début de l'automne. Au printemps, nous aurons à presser et à enrubanner l'ensilage non consommé pendant l'hiver pour libérer les silos. Les éleveurs sont très demandeurs de ce mode de conditionnement. Il n'y a en effet aucune perte. Le produit est transportable sur de longues distances. Enfin, il est très pratique à utiliser puisqu'il suffit d'ouvrir une balle au coup par coup en fonction des besoins des animaux.» L'ETA Montcel a aussi été sollicitée pour presser et enrubanner des céréales immatures, drêches, résidus de conserverie, pulpes de betteraves.
Grande polyvalence
Elle a eu également la surprise de voir arriver des industriels qui souhaitent faire compacter et mettre sous plastique différentes matières à recycler comme le carton ou la sciure. «Pour eux, le compactage réduit les coûts de transport de la matière et l'enfilmage permet de la stocker à peu de frais sur des plates-formes en plein air en attendant son recyclage.» Avec un produit «humide» comme le maïs ensilage, une balle ronde pèse en moyenne une tonne et son format 120 × 120 permet d'en placer 26 sur une semi-remorque.
Pour l'entreprise, la machine permet d'occuper un tracteur et deux chargeurs avec leurs chauffeurs pendant des périodes creuses. Et de bien les occuper: en deux mois, elle a déjà conditionné 4.000 balles rondes de maïs ensilage.
Deux intervenants sur le marchéL'ETA Montcel est la deuxième en France à s'être équipée d'une presse-enrubanneuse qui travaille à poste fixe. Ces machines, apparues l'an dernier sur notre marché, sont fabriquées actuellement par deux constructeurs: Orkel (Norvège) et Göweil (Autriche). Chez les deux marques, le principe de fonctionnement, complètement automatisé, est assez proche et les chambres de compression sont constituées de quatorze ou seize rouleaux sur lesquels reposent deux courroies de 1,20 m de largeur. Pour une presse comme pour l'autre, la puissance nécessaire est de l'ordre de 150 ch. L'ETA Montcel annonce un débit de cinquante balles pressées et enrubannées à l'heure en bonnes conditions et elle facture sa prestation 20 € par balle plus 5 € par balle pour les deux engins de manutention. Elle tablait sur un minimum de 2 500 balles la première année pour amortir cet investissement assez conséquent (200.000 €), mais elle a largement dépassé cet objectif en moins de deux mois. |