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L'enrubannnage est une activité séduisante. Le produit est de qualité et appétent. Le chantier permet de diminuer le risque climatique par rapport à la récolte du foin et il est moins contraignant que l'ensilage. En fait, l'enrubannage n'a qu'un défaut: sa gourmandise en film plastique. Ce dernier représente déjà plus de 80% du coût de revient de l'enfilmage d'une balle et la situation ne va pas s'arranger pour la prochaine campagne. En effet, le cours du film plastique étant directement lié à celui du pétrole, le prix des bobines flambe depuis deux ans.

Comme il n'est pas possible de réduire le nombre de tours de film sans compromettre l'intégrité du fourrage, le seul levier possible pour diminuer le coût d'utilisation est de rentabiliser plus rapidement la machine.

Concurrence de l'enrubannage en continu

Etant donné qu'il n'est pas possible de multiplier les chantiers d'enrubannage pour des raisons de disponibilité de la machine, plusieurs constructeurs ont eu l'idée d'adapter leur machine à l'enrubannage d'autres récoltes comme le maïs ou les céréales immatures. Mais la concurrence est forte de la part des enrubanneuses en continu qui n'ont pas de problèmes d'adaptation pour passer d'une balle ronde à des céréales humides.

Dans ce domaine, deux techniques coexistent. La plus répandue consiste à enrouler progressivement un film plastique autour des balles qui sont amenées les unes après les autres. Seul inconvénient de ce dispositif économe en plastique : le boudin ainsi constitué ne pourra pas être déplacé. L'autre technique est l'emploi d'une chaussette géante en plastique dans laquelle l'agriculteur pousse les balles. Ce type de boudin peut aussi servir d'alternative au stockage en silo des céréales et du colza. Mais, en général, la chaussette ne peut pas être réutilisée d'une année sur l'autre.