La qualité de la pulvérisation est largement conditionnée par la répartition de la bouillie au travail. Outre la régulation, la stabilité de la rampe est essentielle pour une pulvérisation homogène. Cet objectif est atteint par les suspensions de rampe et les systèmes antifouettement. Les solutions proposées par les constructeurs sont variées. Deux principes suffisent à définir le fonctionnement des suspensions de rampes, mais il existe aussi des systèmes mixtes ou combinés.

 

Le premier principe est la suspension pendulaire. Elle consiste à suspendre la rampe en son milieu, à un point fixe : c'est alors la gravité qui commande, ramenant toujours la rampe à l'horizontale. Cette suspension est particulièrement adaptée aux exploitations ayant une grande majorité de parcelles planes. En effet, dans les dévers, il est nécessaire de corriger la position de la rampe pour maintenir son parallélisme avec le sol. L'autre inconvénient de la suspension pendulaire est qu'elle s'incline vers l'intérieur dans les virages.

Des configurations multiples

 

Le deuxième principe est la suspension à biellettes. La rampe est alors accrochée par deux biellettes convergentes. Ainsi, elle reste plus ou moins parallèle à l'essieu, selon l'angle formé par les biellettes. Elle suit donc le sol dans les dévers. Ce montage transmet davantage les secousses des roues vers la rampe. Ces principes étant présentés, il existe sur le marché une grande multiplicité de montages. Ils visent souvent à combiner les avantages des deux systèmes. L'utilisation de deux jeux de biellettes montés en série permet un fonctionnement mixte (Berthoud). L'angle formé par les biellettes influence, également, le comportement de la rampe. Vicon propose un autre montage : la rampe est montée sur des galets coulissant dans des glissières en forme de haricot. On passe d'un fonctionnement pendulaire à un fonctionnement biellettes par retournement de ces haricots.

 

En lançant la suspension DPS sur le Toprider, Kuhn permet de passer, à partir de la cabine en cours de travail, d'une configuration simili-pendulaire à une position mixte ou biellettes. D'une manière différente, Séguip propose une sélection hydraulique entre les deux principes. Comme sur le Porter, Kuhn a rapporté une suspension pneumatique sur la rampe du Comby.

 

La rampe Hirondelle de chez Caruelle est suspendue par une liaison souple : elle peut se translater dans les virages au lieu de s'incliner, pour rester parallèle au sol. Les systèmes antifouettement visent à absorber les chocs longitudinaux transmis aux rampes. Les deux demi-rampes sont alors solidarisées par des bielles transversales, afin que les secousses de chaque côté s'annulent, et des éléments souples les maintiennent perpendiculaires au sens d'avancement.