Evolution des premiers Maniscopics à moteur latéral lancés en 1999, le MLT 741-120 bénéficie de l'hydraulique proportionnelle load-sensing LSU. Les notes vont jusque 5.

 

Finition : 3,5

La cabine est globalement bien conçue, avec des matériaux de bonne qualité, adaptés aux travaux réalisés par un télescopique. Les câbles électriques et les flexibles hydrauliques sont ordonnés proprement et bien protégés.

Visibilité: 2

La cabine basse du Manitou est appréciable mais, revers de la médaille, la visibilité en pâtit. En cabine, la flèche et le capot paraissent relativement hauts. Les outils sont bien visibles à la hauteur maximale grâce à une vitre de toit bien placée. Le rétroviseur intérieur grand-angle est parfait.

Attelage: 3

Deux crochets placés sur le tablier agrippent la partie supérieure de l'outil tandis qu'une barre inférieure insérée manuellement fixe l'ensemble. L'opération est rapide bien qu'il soit difficile de voir le crochet extérieur depuis la cabine. La barre est stockée sur le côté du châssis pendant le changement d'outil. Il est possible de coupler jusqu'à trois fonctions auxiliaires. Le dispositif d'attelage hydraulique est disponible en option.

Hydraulique: 3

Le circuit load-sensing LSU gère jusqu'à trois opérations simultanées mais l'ensemble se trouve limité par la vitesse assez lente de la flèche. Manitou explique ce ralentissement par le diamètre important des vérins, les mêmes que ceux utilisés sur les machines de plus grande capacité.

Le Maniscopic possède le plus grand angle de rotation du tablier et la plus importante portée de flèche. Le joystick tombe facilement sous la main et il transmet très précisément les instructions du chauffeur. Pour les travaux de chargement, la transmission se déconnecte avec la pédale de frein ou un bouton du joystick, facilitant la conduite en mode approche. Autre point très apprécié : la butée en douceur en bout de flèche. La suspension de flèche proposée en option fonctionne avec une boule d'azote et elle est active sur les deux tiers inférieurs de la course. Elle améliore le confort du chauffeur mais pas autant que ses concurrentes.

Transmission: 3

Le moteur Perkins de 4,4 litres turbocompressé anime une boîte de vitesses et un convertisseur de couple placés à 90 ° grâce à un renvoi d'angle. La boîte Turner propose cinq rapports powershift, avec un passage automatisé de la cinquième vitesse. Une sixième vitesse est disponible depuis peu. Le Manitou dispose de trois rapports en marche et d'un pont avant à glissement limité. Une transmission hydrostatique et une simple boîte mécanique sont proposées en option. Le passage des vitesses s'effectue avec une molette située sur le levier d'inversion, comme sur le JCB. Une configuration perfectible qui est remplacée par un bouton intégré sur le joystick dans la nouvelle cabine Evolution.

L'inversion du sens de marche et le passage des rapports sont suffisamment souples. Il est possible de bloquer le passage de la cinquième vitesse, par exemple pour tirer une remorque dans une côte.

Braquage: 3,5

Le changement de mode s'effectue manuellement avec un levier disposant de trois positions. Un dispositif lumineux confirmant l'alignement des roues simplifie l'opération. L'avantage de ce système mécanique est la possibilité de disposer d'un quatrième mode de conduite, baptisé Manicrabe, qui permet de rouler en crabe avec les roues avant directionnelles. Ce mode est privilégié au réalignement automatique, l'un et l'autre étant incompatibles. Côté braquage, le volant de petit diamètre nécessite 4,25 tours pour un cycle complet.

Freins: 2

Il faut appuyer fermement sur la pédale pour obtenir un arrêt immédiat. Sous le pied, la pédale paraît molle et usée. Les freins du modèle testé n'empêchaient pas le chariot d'avancer lentement lors des travaux de chargement. La fonction de désengagement de la transmission s'est révélée indispensable pour contrer ce phénomène.

Sur la route: 3

Le moins rapide du groupe. L'accélération est gérée intelligemment, ce qui limite la consommation de carburant. Le Maniscopic est stable à grande vitesse et la visibilité moyenne. Le bruit de la transmission devient irritant à long terme.

Entretien: 3

Parmi les points positifs, nous avons retenu la présence de points de graissage sur tous les éléments en rotation et un indicateur de niveau d'huile bien visible. Mais les radiateurs fixes sont difficiles à dé-

poussiérer et le contrôleur de l'huile de transmission se trouve à un endroit incongru: sous la flèche.

 

 

 

 

Perfectible, le mode de conduite est verrouillé au moyen d'une patte en métal amovible. Cet élément risque d'être égaré rapidement.

 

 

 

Cabine sobre et accueillante (3)

Etroite et longue, la cabine du Maniscopic est facile d'accès grâce à son plancher bas. Accueillante et d'allure sobre, elle manque de place pour les jambes d'un chauffeur de grande taille. La circulation de l'air est assurée par trois sorties et un ventilateur puissant. Pour plus d'aération, le panneau supérieur de la porte se bloque en position ouverte.

Le siège possède une suspension mécanique et la colonne de direction est réglable. Sur le plan de l'ergonomie, les commandes sont facilement identifiables et bien disposées. Néanmoins, le chauffeur peut accidentellement désengager l'automatisme de passage de la cinquième vitesse. De même, le frein à main est placé trop bas.

Les spécialistes des chantiers de paille apprécieront le grand espace de rangement fermé pouvant contenir une bouteille. Au travail, le ronronnement du moteur est agréable mais la transmission s'avère bruyante.

 

 

 

Simple, le verrouillage de l'outil s'effectue manuellement au moyen d'une simple barre tenue par une goupille.

 

 

 

 

Il faut lever la flèche et passer dessous pour contrôler le niveau de l'huile du circuit hydraulique dont l'orifice est situé le long du côté droit de la cabine.

 

 

 

 

Tous les fusibles sont regroupés sous la colonne de direction. Le schéma expliquant la fonction de chaque fusible se trouve dans la manuel d'entretien.

 

 

 

 

Il est possible d'ouvrir la vitre arrière pour rafraîchir la cabine sans utiliser la climatisation. C'est aussi une sortie de secours en cas de renversement de l'engin du côté de la porte.