Le ministère de l'Agriculture a réuni, lundi 8 octobre, les participants aux assises dans le cadre d'un pré-CSO (1). Il leur a remis un document de réflexion sur les objectifs de la politique agricole pour l'après-2013, qui doit être débattu lors du CSO du 16 octobre. A ce stade, il ne propose pas d'outils de mise enoeuvre. Il invite simplement les agriculteurs, les transformateurs, les distributeurs et les associations environnementalistes et de consommateurs à définir les grandes orientations de l'agriculture autour des cinq thèmes correspondant aux groupes de travail (organisation des filières, alimentation, innovation, pérennité des entreprises et équilibre des territoires).

Opération de cadrage

«Nous faisons uniquement du cadrage», constate Michel Masson, pour la FNSEA. Dans le groupe innovation par exemple, « nous avons mis en lumière les liens entre la recherche, le développement et l'enseignement. Nous avons aussi évoqué la nécessité d'introduire davantage de flexibilité dans la Pac par rapport aux marchés, un peu sur le modèle des filets de sécurité pratiqués par les Etats-Unis ». Les représentants de la FNSEA sont optimistes. «Nous discutons dans une ambiance de travail, se réjouit Dominique Barrau. Ces assises me paraissent bien lancées.» Un constat qui tranche avec celui de la Coordination rurale : « Au moins au Grenelle de l'environnement, nous pouvions aborder les questions de fond », regrette son président, François Lucas. En effet, aux assises, définir des mesures concrètes incombe à des experts tels que l'Inra, le Cemagref ou le CNRS. Ils seront réunis en cinq groupes dits « miroirs » pour répondre aux grandes orientations arrêtées par les professionnels.

(1) Conseil supérieur d'orientation. Il n'a qu'un avis consultatif.