Jusqu'à présent la mouche du chou s'observait essentiellement à l'est de la France. A la fin de l'été, la troisième génération de cet insecte, la plus préjudiciable, pond ses oeufs au niveau des collets des crucifères. Les asticots creusent ensuite en surface des sillons plus ou moins larges qui dans les cas les plus sérieux provoquent une rupture du pivot. Ainsi, dans les années 1980 et 1990, il n'était pas rare de voir, par tache, de 60 à 80 % de pieds sectionnés.
Sans qu'aucune explication ne soit donnée, les attaques de larves sont moins agressives et ont une moindre incidence sur le rendement. Pourtant, l'aire de répartition de la mouche du chou s'étend maintenant sur presque tout le territoire.
Semis précoces plus exposés
C'est la disparition de nombreux insecticides, et notamment de l'Oftanol T, qui expliquerait cette recrudescence. De plus, les traitements du sol homologués contre la larve de ce diptère ont souvent une efficacité insuffisante. En grande majorité composés de 5 % de carbofuran, ils nécessitent d'être appliqués dans la ligne de semis avec un microgranulateur et beaucoup d'agriculteurs ne sont plus équipés de cet appareil. Certains traitements de semence homologués sur la grosse altise, tels que Combicoat CBS et Mesurol Flo, présenteraient aussi une efficacité sur la mouche du chou sans atteindre les mêmes résultats qu'un traitement du sol.
En présence du ravageur, le Cetiom (Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains) conseille pour limiter les attaques de retarder de quelques jours les dates de semis. Les vols de la mouche du chou ont ainsi moins de chance de coïncider avec la levée des colzas.
Lutte biologique pour les cultures légumièresPlusieurs ennemis naturels de la mouche du chou ont été recensés, dont un hyménoptère parasitoïde et un staphylin. Difficilement applicable en plein champ, cette lutte s'adresse surtout aux cultures légumières sous serre. |