Missionner les experts sur le terrain à bon escient et au bon moment: voilà à quoi servent les technologies de pointe utilisées par Groupama pour le suivi de l'assurance récolte. Lors d'une convention, les 2 et 3 mars à Paris, réunissant pour la première fois 120 experts référents, l'assureur a montré comment la télédétection (cartes Geosys d'indice de végétation par décade), combinée à des données météorologiques, lui permettait de faire une première vérification des aléas climatiques.
L'exemple du maïs semence
Dans le Sud-Ouest, alors que deux syndicats de maïs semence faisaient remonter 3.000 hectares de dégâts potentiels, ces outils croisés avec les dates de floraison ont permis de ne lancer des expertises terrain que sur 1.000 ha. Non seulement il aurait été difficile d'expertiser une telle superficie dans les délais impartis (une courte fenêtre de dix jours) mais, à l'arrivée, le coût de l'opération aurait été de 1 à 1,5 million d'euros, au lieu de seulement 250.000 €, précise l'assureur. Dans le cas présent, Groupama a pu délimiter grâce à des cartes de 12 km de côté les zones et les jours où il y avait eu excès de température (supérieure ou égale à 36°C) durant la période de floraison. Ces informations ont été utilisées par les cellules de qualification des aléas, une structure nouvelle mise en place dans chaque caisse régionale depuis le lancement de l'assurance récolte. Elles sont notamment chargées de classer les déclarations en quatre catégories: dommages improbables, dommages certains, dommages à suivre (peu visibles ou à venir), dommages incertains et méritant une expertise.
En 2006, l'accent devrait être mis tout au long de la campagne sur la veille agroclimatique, de manière à agir très en amont des sinistres (délimitation précoce, planification des expertises et des moyens humains, renfort d'experts sur les points chauds, provision des dépenses d'indemnisation...).
EN CHIFFRES28 millions d'euros d'indemnisations pour GroupamaLors de la campagne 2005, quelque cinquante-six mille contrats d'assurance multirisques climatiques ont été souscrits chez Groupama, ce qui représente 3,25 millions d'hectares assurés (dont 60% de céréales et plus de 500.000 hectares de maïs) et 3,2 milliards d'euros de capitaux assurés. La cotisation moyenne a été de 14 euros par hectare. Au total, dix mille sinistres climatiques ont été déclarés. Ils ont été suivis de huit mille visites sur le terrain. Cela s'est traduit par le versement de 28 millions d'euros d'indemnisations. |