Certaines marques ont à leur catalogue un chariot sur lequel peuvent s'adapter leurs distributeurs d'engrais portés. Cet équipement soulage le tracteur tout en réduisant les contraintes qui lui sont appliquées. Il est dès lors tout à fait envisageable d'opter pour un tracteur plus léger en termes de capacité de relevage et de puissance mais aussi de poids.
Le report de charge sur l'essieu du chariot permet également de réduire la pression exercée par les roues arrière du tracteur sur le sol et de donner plus d'adhérence à l'essieu avant, lui rendant ainsi un peu de sa capacité à braquer. La réduction de l'intensité des soubresauts rend également la conduite plus agréable. Parmi l'offre de chariots, tous ne présentent pas la même capacité de charge. Si certains ne peuvent supporter que 3,5 tonnes, distributeur compris, d'autres atteignent près de 5 t. Selon le modèle, le poids du seul chariot peut donc varier de 250 à 950 kg, et le prix suit forcément la même tendance, avec une fourchette de 2.100 à 5.500 € HT.
Une régulation précise du débit
Si, pour s'adapter au tracteur, la voie du chariot est variable, il n'en reste pas moins que le dégagement sous châssis, de l'ordre de 45-50 cm, peut sembler faible lors d'un épandage tardif. A cet effet, le distributeur à en- grais peut aussi être utilisé dans une configuration portée afin de préserver la végétation. Il se désolidarise vite de son chariot. Comme pour un porté, la régulation DPAE de l'appareil sur chariot peut s'informer de la vitesse d'avancement de l'attelage de diverses manières (capteur sur roue du tracteur, radar, capteur de vitesse GPS). Le passage au modèle traîné peut néanmoins favoriser l'emploi d'un tracteur moins haut de gamme renseignant cette vitesse avec moins de fiabilité, notamment en terrain gras, où il peut se mettre à patiner.
Augmentation possible de la capacité
Pour pallier cet inconvénient et éviter un épandage excessif d'engrais, un capteur de vitesse peut alors être adapté sur une roue du distributeur. Cet équipement facilite également l'emploi du distributeur avec plusieurs tracteurs. L'appareil à engrais est fixé au chariot à l'aide d'un attelage trois points. Ce montage ne gêne en rien le système de pesée équipant certains appareils.
Certains modèles traînés comme le ZG-B d'Amazone, de capacité plus importante qu'un appareil sur chariot, peuvent aussi être dotés d'un système de pesée. En effet, si les distributeurs traînés donnent souvent l'impression d'être réellement adaptés au seul épandage d'amendement, certains modèles de capacité plus raisonnable répondent tout à fait aux attentes d'un épandage de granulés : dosage précis quelle que soit la charge en trémie, réglage de la largeur de travail jusqu'à 36, voire 44 m, système de bordure… Le DPA XLT de Sulky dispose ainsi pour l'épandage en bordure du système Tribord, équipement présent sur les modèles portés de la marque. Les appareils Amazone ou encore Brédal disposent aussi de ce type de dispositif.
L'exploitant peut choisir entre des modèles DPA, où le débit se règle mécaniquement, et des modèles DPAE plus évolués. Pour ces versions, Amazone et son ZG-B font appel au terminal de commande Amatron + compatible avec les autres matériels du constructeur allemand. Sulky propose dans sa version DPAE le Vision DPB, avec un surcoût de l'ordre de 4 500 € HT par rapport au même modèle DPA mécanique.
Certains exploitants se tournent vers ces matériels traînés pour leur capacité légèrement supérieure au modèle porté de grandes dimensions. Leur débit de chantier est plus élevé grâce à une réduction des temps morts inhérents au ravitaillement comme le nombre d'allers et retours et le temps de chargement.
Leur gabarit ne semble pas pour autant être un handicap puisque, avec une monte de pneus de série, leur largeur hors tout n'excède que rarement 2,55 m pour des modèles d'une capacité de 4.000 à 8.000 l (20.000 à 30.000 € HT). Leur poids à vide est de l'ordre de 2 t.
Par ailleurs, le dégagement sous bâti élevé, avec une hauteur sous plateaux de plus de 1 m, est bien adapté aux épandages tardifs en végétation. Selon les constructeurs, 80-90 ch suffisent à emmener des modèles de 6.000 à 7.000 litres.
A télécharger :
(335.24 Ko)
Repenser la technique de chargementMonté sur chariot, le distributeur ne peut logiquement plus être posé à terre au moment d'être chargé. La distance entre le sol et les plateaux de l'appareil est de l'ordre de 75 à 100 cm. Un chargement en vrac à l'arrière de la benne devient donc impossible, à moins de disposer de matériels spécifiques tels qu'une vis sur chariot ou une vis montée sur les portes arrière de la benne. Lors d'un conditionnement de l'engrais en big bag, ces distributeurs ont l'avantage de les laisser loin de la vitre arrière du tracteur. Celle-ci est alors moins sujette à la casse en cas de mauvaise manoeuvre avec le sac. La hauteur de la caisse complique néanmoins son ouverture. Pour un chargement en vrac, le godet reste la solution la moins pénible, à condition que la largeur de la casse du distributeur sur chariot soit suffisante. Cette manipulation est plus simple avec un modèle traîné, dont la hauteur de chargement est généralement comprise entre 2 et 2,8 m. |