Zetor 9641 Forterra : Relevage et moteur les plus puissants

Moteur : 3,5

Sur le papier, le Forterra affiche la plus forte puissance (92 ch). Cela se confirme avec les mesures à la prise de force où le Zetor produit presque 5 ch de plus que la concurrence, à régime moteur équivalent. Au volant, c'est celui qui a donné la plus forte impression de puissance aux testeurs. Au champ comme sur la route, le moteur du Zetor n'a jamais montré de signe de faiblesse. Cette performance est due en partie à de faibles pertes le long de la ligne de transmission et à un pic de puissance dès 1.600 tr/min. Le revers de la médaille, c'est le couple qui culmine plus haut et plus tôt que sur les autres tracteurs, puis s'effondre en dessous de 1.400 tr/min.

Transmission : 2,5

Le long levier de vitesses fourni quatre rapports synchronisés. Les boutons powershift ajoutent trois rapports sous charge qui, couplés aux deux gammes, portent à 24 le nombre de vitesses en marche avant et 18 en marche arrière. L'inversion du sens de marche est mécanique. Les rapports de vitesses ne se chevauchent pas. Avec dix vitesses pour le travail au champ, les rapports sous charge sont assez espacés, ce qui ne pose aucun problème au moteur. Pour limiter les pertes de temps en fourrière, mieux vaut éviter de travailler en quatrième vitesse. En effet, l'absence de vitesse équivalente en marche arrière oblige à rétrograder d'un rapport synchronisé pour pouvoir reculer. Les testeurs ont déploré cette situation car la quatrième vitesse est bien utile pour le labour. En évitant ce rapport, le chauffeur n'a plus de solution entre 6,4 et 8,5 km/h.

Relevage : 4

La puissance de relevage du Zetor est élevée pour cette catégorie de puissance. Les masses avant fournies avec le tracteur équilibrent bien l'ensemble. Les commandes extérieures du relevage ont le mérite d'exister mais seraient plus simples à utiliser si leur fonction était indiquée. Le contrôle de la profondeur est effectué à partir des bras inférieurs, grâce à un ensemble Bosch. Tout le boîtier de gestion du relevage est placé à portée de main sur la console de droite. Le bouton principal à gâchette est particulièrement simple à utiliser. L'amortisseur d'oscillations s'est révélé très efficace et présente l'avantage d'être monté de série. Le contrôle de la profondeur, la sensibilité et le temps de réponse ont été jugés satisfaisants.

Hydraulique : 3

Le débit hydraulique du Forterra est le plus élevé de l'essai. La puissance du circuit se situe dans la moyenne. Seuls 12 litres peuvent être mobilisés pour alimenter les accessoires supplémentaires. Il est toutefois possible de doubler cette quantité en ajoutant de l'huile. Trois distributeurs à commande par câble sont boulonnés sur la partie intérieure du garde-boue. Leur utilisation est simple en dépit de l'absence de place pour poser le bras.

Prise de force : 2

Les régimes 540, 1.000 et proportionnel à la vitesse d'avancement sont montés de série. L'engagement de la prise de force est commandé par un circuit pneumatique. Depuis la cabine, le chauffeur gère uniquement l'engagement et le désengagement de la prise de force au moyen d'un bouton placé près des distributeurs. Pour changer de vitesse, il faut changer l'arbre qui se trouve à l'arrière du tracteur. Trois boulons doivent être démontés pour pouvoir retourner l'arbre, une opération qui prend environ 3 minutes. Le régime sélectionné n'est pas indiqué sur le tableau de bord.

Différentiels : 3

Un circuit pneumatique contrôle les blocages de différentiels. Le système est globalement simple et fonctionne correctement. Une diode sur le tableau de bord informe le chauffeur de l'engagement du pont avant.

Braquage et freins : 2

Les manoeuvres dans les champs à bas régimes demandent plus d'efforts qu'avec les autres tracteurs de l'essai. Le rayon de braquage du Zetor est le plus important de l'essai. Sur la route, tous les chauffeurs ont été secoués au-delà de 30 km/h avec une intensité plus forte que sur les autres tracteurs. La course de la pédale de frein est jugée trop longue mais son action est efficace.

Entretien : 2

Les testeurs ont déploré le trop grand nombre de points de graissage et la difficulté de nettoyer des radiateurs qui coulissent mal. Parmi les bons points, ils ont insisté sur les filtres de cabine lavables et le grand intervalle de vidange de l'huile de la transmission, environ 1.800 heures.

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