La Turquie a détecté le 1er octobre des cas de grippe aviaire dans des élevages de la province de Balikesir, au nord-ouest du pays. L'information a été annoncée officiellement le 8 octobre. Les premiers tests ont confirmé la présence d'un virus de type H5, sans déterminer s'il s'agit du même sous-type qu'en Asie (H5N1). Les résultats définitifs devraient être connus la semaine prochaine, « mais il semblerait bien que nous soyons en face du H5N1», selon la FAO (1). Le virus aurait été transmis par des oiseaux migrateurs.
Risque de pandémie ?
La Commission européenne a interdit, dès lundi 10 octobre, l'importation d'oiseaux vivants et des plumes en provenance de ce pays. La Roumanie avait également annoncé ce week-end des cas suspects dans un élevage familial de canards et de poulets, mais il s'agissait d'une fausse alerte.
A l'échelon international, la psychose gagne. Les scientifiques et les gouvernements redoutent que le virus aviaire ne devienne transmissible d'homme à homme. Il pourrait ainsi être à l'origine d'une pandémie de la même ampleur que la grippe espagnole en 1918-1919, qui a causé la mort de quelque 20 à 30 millions de personnes.
Mettant cette inquiétude à profit, le Viêtnam compte demander une aide d'urgence pour lutter contre l'épizootie cet hiver. Il a entrepris une campagne de vaccination de ses volailles, qui accuse plusieurs semaines de retard faute de moyens.
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(1) Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Risque « faible » en FranceEn France, le risque d'une épizootie aviaire est « faible à ce jour », selon l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Les réseaux de surveillance restent en alerte. Le gouvernement a également annoncé un plan de lutte contre une éventuelle épidémie humaine : augmentation de stocks d'antiviraux, de vaccins et de masques de protection. |