« En élevage allaitant, les préconisations pour le logement des vaches sont de l'ordre de 10 à 12 m 2 par couple mère-veau, explique Cécile Chevereau, conseillère bâtiment à la chambre d'agriculture de Seine-Maritime. Il n'existe pas encore de législation pour définir la taille et le mode de logement des bovins viande. Nous disposons seulement de notions d'espaces de confort. » Pour être performant, un animal doit pouvoir se déplacer facilement pour accéder à l'auge ou à l'abreuvoir, sans provoquer d'encombrement ou d'agressivité de la part des autres congénères. « Mais ces 10 à 12 m2 ne tiennent pas compte de l'aménagement intérieur, souligne-t-elle. Le box de vêlage, le local sanitaire, le couloir de contention ou de service, les râteliers ou les abreuvoirs s'ajoutent à cette surface. »
Un box à veaux préserve un espace propre et sain. « D'une manière générale, une surface de 1,5 à 3 m2 par veau convient », assure Florent Hubo, conseiller bovins viande à la chambre d'agriculture de Seine-Maritime. Les tableaux ci-dessous fournissent également des recommandations pour les longueurs et largeurs idéales afin que les animaux puissent circuler sans déranger leurs congénères qui se reposent. Les cases longues et étroites sont à proscrire.
« De plus, si les veaux naissent au mois d'août ou en septembre, mieux vaut prévoir au moins 3 m2 par animal, ajoute-t-il. Ils sont déjà gros quand débute l'hivernage, il faut ajuster l'espace en fonction de leur taille. »
Un couloir de service à l'arrière
« Lorsque les cases à veaux sont à l'arrière de celles des vaches, le couloir de service à l'arrière permet de mieux surveiller les jeunes animaux », assure Cécile Chevereau. Des animaux bien surveillés, ce sont aussi des risques de maladies limités. « Ce couloir peut éventuellement être utilisé pour la contention des vaches. Large de 75 cm, il interdit aux animaux adultes de se retourner et permet de gagner du temps pour la manipulation. En revanche, pour distribuer un concentré aux veaux, une largeur d'au moins 1 m est nécessaire pour le passage de la brouette », préconise-t-elle. Certains optent pour un couloir de 3 m afin de circuler avec un tracteur pour distribuer les fourrages. Pratique, cette solution augmente néanmoins sensiblement la surface couverte et donc le coût du bâtiment.
Les espaces pour les vêlages ne sont pas toujours prévus. Pourtant, ils facilitent la conduite de cette étape délicate. La vache isolée est plus tranquille pour mettre bas et le veau, qui naît sans défense immunitaire, n'est pas en contact direct avec les autres animaux. « Il faut compter de 15 à 20 m2 au moins, avec une longueur d'au moins 4,5 m de manière à installer une vêleuse facilement », précise Cécile Chevereau.
Pour plus d'informations sur les bâtiments d'élevage, les chambres d'agriculture de Seine-Maritime (02 35 59 47 60) et de l'Eure (02 32 47 35 60) éditent une brochure d'informations technico-économiques illustrée de cas concrets.
Prix de revient des travauxLes chambres d'agriculture de l'Eure et de Seine-Maritime ont établi des références concernant le coût en fonction de la participation de l'éleveur aux travaux. Pour un bâtiment ouvert avec aire paillée intégrale, le coût moyen à prévoir est de 1 700 euros par couple mère-veau si tous les travaux sont réalisés par une entreprise. Dans le cas d'une autoconstruction, c'est-à-dire avec mise en place des murs, du bardage et des aménagements intérieurs, le coût est de 1 200 euros. Pour un bâtiment fermé, il faut envisager un coût plus élevé, 1 850 euros par couple mère-veau si le travail est réalisé par une entreprise et 1 350 euros s'il s'agit d'une autoconstruction. Ces références comprennent dans les deux cas les aménagements intérieurs, mais pas les aménagements extérieurs. |