Il n 'est pas un éleveur qui ne connaît la traite robotisée, ses atouts, ses contraintes. Toutefois, un prix encore élevé au regard des structures françaises, quelques échecs retentissants et la frilosité du développement agricole expliquent sans doute sa timide percée dans l 'Hexagone. Pourtant, le matériel a beaucoup progressé, la maintenance aussi. Des années passées, les cinq constructeurs sur le marché ont retenu la prudence nécessaire au développement du robot. Et même si la transparence est loin d'être totale, les techniques commercialesses ont assainies. On peut aborder avec eux les notions de capacité, de service après-vente, le marché de l'occasion ou l'aptitude au pâturage. On en retient que le robot n'est plus un équipement réservé à des pionniers ou à une élite. Il peut s'adapter à de nombreuses situations à condition que l'éleveur soit très motivé, autant par la machine que par le suivi de son troupeau.

Une histoire à rebondissements

Qu'il est loin, le prototype français du Sima 1989. Le robot fait désormais partie des options sérieuses qui s'offrent aux éleveurs. Mais avec environ 450 fermes équipées, son développement en France reste à construire.

Près de quinze que la traite robotisée fait parler d'elle. Mais l'aventure a débuté bien avant. Le projet de remplacer le trayeur par une machine a germé au milieu des années soixante-dix, après que le décrochage automatique a été mis au point. En 1975, un automate savait débrancher une vache, pourquoi ne la brancherait-il pas ?

Curieusement, c'est au Japon que les choses sérieuses ont commencé. Le premier prototype d'un robot qui ait été en mesure de traire une vache est né là-bas, à la fin des années soixante-dix. Il est resté sans suite. Dans le même temps, des checheurs allemands commencaient leurs réflexions. En Europe, les recherches néerlandaise, britannique, française se sont investies dans ce projet au début des années quatre-vingt. Car, souvenez-vous, il y a eu un robot français, mis au point par les ingénieurs du Cemagref, en 1985. Présenté au Sima en 1989, il a fonctionné ensuite quelques années dans l'exploitation du lycée agricole du Rheu (Ille-et-Vilaine). « Il possédait à l'époque une technologie novatrice avec notamment une détection des trayons par caméra numérique et laser que l'on trouve aujourd'hui sur les dernières générations de robot », analyse Pierre Billon, de l'Institut de l'élevage qui suit l'évolution de la traite mécanique depuis 1972. Pendant ce temps, la recherche néerlandaise conçoit un autre robot où la détection des trayons se fait par ultrasons. Une machine qui sera développée par la société Prolion dès la fin des années quatre-vingt. C'est d'ailleurs un robot Prolion, vendu par Manus, qui sera le premier installé dans une exploitation laitière française, en 1992, dans la Somme. Il y restera cinq ans avant d'être démonté. « Cela n'a pas été sans difficultés. Un technicien était présent en quasi-permanence pour sa mise au point. Il a fallu beaucoup de patience à l'éleveur. De ce fait, l'enthousiasme du départ qui avait fait envisager d'autres robots dans la région Picardie s'est éteint », se souvient Pierre Billon. Parallèlement, aux Pays-Bas, le constructeur Lely, inconnu jusqu'alors dans le monde de la traite, met au point son propre robot : l'Astronaut. Le premier Lely est arrivé en France en Mayenne, en 1995. A cette même époque, d'autres éleveurs pionniers suivent, que se soit avec la technologie Prolion ou celle de Lely. Ce sont eux qui essuient les plâtres avec des machines encore imparfaites, aidés en cela par les constructeurs qui ont encore tout à apprendre de cette technologie.

Depuis 1995, le développement du robot de traite en France a connu plusieurs soubresauts. Emballés par le projet ou soucieux de ne pas se faire distancer, plusieurs constructeurs de matériel de traite se sont lancés dans l'aventure, avec plus ou moins de succès. Après le premier Prolion installé, Manus a fourni quelques autres candidats au robot dont l'un à l'Inra de Theix (Puy-de-Dôme), avant de jeter l'éponge.

Dès 1995, AMS a adopté une stratégie commerciale très agressive, toujours avec les robots type Prolion. Plusieurs dizaines ont été vendus, mais quelques échecs retentissants ont sans doute précipité la faillite du constructeur, dont les activités ont été reprises par Gascoigne-Melotte fin 2002. Ce constructeur a entrepris de moderniser le premier robot Prolion avec une nouvelle machine : c'est le Zénith. Le rachat de Gascoigne par Bou Matic en 2004, sans l'activité robot, a tout récemment amené la société RMS à commercialiser le robot Zénith.

En adoptant une stratégie beaucoup plus prudente (politique de vente plus restrictive, régionalisation), Lely est monté petit à petit en puissance jusqu'à devenir aujourd'hui le premier constructeur présent en France et en Europe. « La technologie Lely était sans doute plus élaborée que les premiers Prolion. Mais tous les constructeurs ont connu des échecs. En dix ans, j'estime à une trentaine les mauvaises expériences en France. Mais sur ce sujet, la transparence n'a pas été la vertu première des constructeurs », regrette Pierre Billon. En 1998, le constructeur Fullwood a commercialisé en France son propre robot en adoptant la technologie de la robotique Lely. On estime qu'une douzaine de machines Fullwood sont en service actuellement. En 1999, c'est l'allemand Westfalia qui a présenté un projet imposant de robot multistalle baptisé Léonardo. « La technologie était séduisante mais c'était davantage une salle de traite robotisée. » Westfalia a tiré un trait sur Léonardo en 2003 et son unique robot installé en France sera prochainement démonté. Quant au géant Delaval, il a dévoilé ses premiers projets un peu plus tardivement. Son premier robot a fonctionné en Suède en 1998. La diffusion a ensuite été très prudente. Le premier VMS français est arrivé en 2001. Le véritable développement en France ne date que de deux à trois ans. Enfin, le petit dernier, le Galaxy d'Insentec, est arrivé en 2000 aux Pays-Bas et en 2004 en France. Il a depuis été démonté. «Contrairement aux autres, il adopte des technologies issues de la robotique industrielle.»

Avec environ 450 fermes équipées, le robot reste toujours assez confidentiel en France. Ce n'est pas le cas en Suède et au Danemark où une installation neuve sur deux se fait avec ce type d'équipement. Aux Pays-Bas, c'est 25 à 30% des installation qui se font avec un robot. Ce marché a atteint aujourd'hui une certaine maturité. Les éleveurs ont appris à connaître cet équipement avec ses atouts et ses contraintes. De leur côté, les constructeurs ont fait progresser la technologie. Les échecs de certains ont aussi assaini les pratiques commerciales. (Dominique Grémy)

 

Les dates clés

1989 Le Cemagref présente un prototype au Sima.

1992 Le premier robot, un Prolion, est installé en France dans la Somme.

1995 Arrivée en France du premier Lely Astronaut.

1998 Fullwood vend son premier Merlin en France.

2001 DeLaval entre dans la course avec le VMS.

2002 AMS est repris par Gascoigne, puis cédé à RMS en 2004.

 

 

«Grâce au robot, on connaît mieux nos vaches»

Avec plus de cinq ans d'expérience de la traite robotisée, Jean-Pierre Body ne pourrait plus se passer de la liberté offerte par cette technologie.

Expropriés au bénéfice d'une autoroute en 1998, les associés du Gaec RBB, situé à Chanzeaux (Maine-et-Loire), ont dû construire un nouveau bâtiment pour loger 85 laitières. Ils voulaient que la traite ne mobilise qu'une personne pendant une heure au maximum. " Au-delà, on est moins concentré et j'estime qu'onne doit pas relâcher son attention à ce moment ", remarque Jean-Pierre Body. Après avoir pensé installer un roto, les associés sont allés voir un robot Lely. La technologie les a séduits. La visite d'un deuxième élevage les a convaincus. A l'époque, ils produisaient 720 000 litres de lait. C'était trop pour un robot, mais pas assez pour deux. Ils ont néan-moins décidé de se lancer. Bien leur en a pris puisqu'un associé les a rejoints peu après avec 200 000 litres. L'Astronaut a été mis en service en octobre 1999. Jean-Pierre se souvient de 48 heures laborieuses, suivies par une adaptation assez rapide des vaches. " Elles entraient dans un bâtiment complètement nouveau dans lequel elles n'avaient pas encore de repères. C'est sans doute plus facile que quand le robot les force à changer leurs habitudes ", remarque-t-il. Cinq ans après, l'éleveur ne regrette pas son choix. Il n'a jamais rencontré de problème technique majeur et a été dépanné dans les trois heures quand il y a eu des incidents. Avec le temps, il a appris à se débrouiller en cas de petites pannes. " Nous avons opté pour un contrat de maintenance totale que je considère comme une assurance. Un équipement de ce type doit être régulièrement entretenu et il faut pouvoir compter sur un service après-vente très disponible et efficace ", souligne l'éleveur. Le plus ennuyeux, c'est la panne de courant. L'élevage s'est équipé d'un groupe électrogène pour pouvoir faire face. Le robot a évolué et si l'élevage dispose des nouveaux logiciels, il n'a pas investi dans les équipements complémentaires tels le nouveau laser ou le système de nettoyage des mamelles. L'amortissement est prévu sur sept ans mais, avec le recul, l'éleveur pense qu'il aurait pu en prendre dix. Il vieillit bien et son remplacement n'est pas à l'ordre du jour. L'élevage doit se séparer au maximum d'une vache par an parce que sa mamelle ne s'adapte pas au robot. Ce n'est pas une contrainte. Les laitières ne pâturent pas depuis de nombreuses années et la présence du robot n'a pas induit de changement de système. Mais le rythme de travail est complètement différent. Un quart d'heure suffit matin et soir pour s'assurer que tout va bien. Mais quand des primipares entrent dans le troupeau, il faut être là. Jean-Pierre suit la production individuelle au quotidien et il estime que même s'il passe moins de temps avec ses vaches, il les connaît mieux. Il dispose de nombreux enregistrements et a appris à interpréter les petits signes qui aident à repérer les chaleurs ou les problèmes sanitaires. Mais la surveillance visuelle reste indispensable. Les vaches semblent aussi apprécier leur liberté de mouvement. " On ne les manipule plus. Elles sont moins stressées et nous aussi ", souligne l'éleveur qui n'envisage plus de traire. (Pascale Le Cann)

 

Pertinent avec quel effectif de vaches?

On considère généralement qu'au-delà de soixante-dix vaches, le roto devient une alternative sérieuse au robot de traite. C'est la motivation de l'éleveur et le calcul économique qui font alors la différence.

RMS: «jusqu'à 140 vaches laitières»

Pour RMS, la capacité d'un robot se définit au cas par cas. Ceci dit, un seul box correspond à une fourchette allant de 45 à 60 vaches, deux boxes entre 60 et 85 vaches, trois boxes entre 85 et 115 vaches, quatre boxes jusqu'à 140. « Le roto, comme le robot, nécessitent la maîtrise d'une technologie pointue. Ensuite, le choix dépend plutôt des orientations souhaitées pour le troupeau et des contraintes, acceptées ou non. » Le robot, cela peut être trois ou quatre traites par jour sans horaires à respecter mais c'est aussi une astreinte continue 24 heures sur 24. Il faut en être conscient dès le départ. Dans un Gaec, tous les associés doivent adhérer au projet du robot pour que le partage de cette astreinte se fasse le mieux possible.»

Insentec: «500 vaches en espagne»

Pour Insentec, le robot Galaxy, doté d'une seule stalle, peut effectuer jusqu'à 180 traites par jour. Il est capable de traire entre 60 et 70 vaches à 10.000 litres de moyenne. Avec deux stalles et un seul bras, le Galaxy trait alors jusqu'à 110 laitières et effectue près de 360 traites par jour. Une exploitation de 1,3 Ml peut très bien adopter ce système. « Opter pour un robot avec un grand troupeau ne me semble pas incompatible. » En Espagne, Insentec a équipé une exploitation avec 500 vaches. Dix stalles et cinq bras y ont été installés.

DeLaval : « les grands troupeaux s'équipent »

Phénomène nouveau : Delaval constate actuellement une très forte demande de robots pour les troupeaux de plus de 100 VL. Jusqu'à présent, la firme pensait que le système était réservé aux exploitations familiales désireuses de se libérer du temps libre. « En termes de capacité, le VMS est capable de traire 2 000 kg de lait par jour. » Il est donc possible d'installer une station pour 700 000 l. Selon Delaval, le temps de traite est très corrélé à la vitesse de traite des animaux. Les modifications réalisées sur le bras de branchement devraient apporter un gain de temps de 30 %. Au début des années 2000, il fallait deux stations pour 70 vaches laitières. Aujourd'hui, une seule suffit.

Lely : « un robot pour 700 000 litres »

La capacité est très liée au débit de lait, donc à la race, au circuit des animaux et à l'alimentation. Si on veut produire beaucoup avec un robot, il faut nourrir les vaches en conséquence. « Avec des vaches rapides à traire, bien nourries et accédant facilement à la traite, un robot peut sortir plus de 700 000 litres de lait par an. » Le record appartient à un éleveur espagnol : 890 000 litres. L'Astronaut de Lely a été conçu pour traire des troupeaux de plusieurs centaines de vaches. On peut synchroniser vingt stalles. Un roto coûte à peu près autant que deux stalles. C'est au-delà que l'on peut hésiter entre ces deux systèmes.

Fullwood : « 2 000 litres par jour »

Fullwood estime à 60, 65 vaches la capacité d'une stalle. Tout dépend du niveau de production, de la vitesse d'éjection du lait dans le troupeau et de la fluidité du trafic. Plus précisément, c'est 2 000 litres de lait par jour, soit environ 180 traites. « Quant à choisir entre un robot ou un roto pour un grand troupeau, c'est un choix d'organisation du travail très différent. » L'intérêt économique du robot peut se poser aussi pour les troupeaux de 80 vaches où l'indispensable deuxième stalle est d'un coût élevé.

 

L'avis de l'expert: PIERRE BILLON, responsable de l'unité de programme de traite à l'Institut de l'élevage

«60 à 65 vaches par stalle suffisent amplement»

«J'estime la capacité d'une station à 60, 65 vaches selon le plan de circulation et la présence ou non de pâturage. Personnellement, je ne conseillerais pas une seule stalle pour 70 vaches. De même que 700 000 litres par stalle me paraît une valeur extrême. Techniquement, le robot est adapté aux grands troupeaux. Au-delà d'une station, c'est plutôt le problème économique qu'il faut étudier. Au Danemark, dans leur majorité, les installations montées actuellement comprennent deux stalles.»

 

Est-il compatible avec le pâturage ?

Le robot de traite est très présent dans l'ouest de la France où le pâturage est un pilier de l'alimentation. Or, les deux sont compatibles, à condition toutefois qu'il n'y ait pas d'obstacles entre prairies et bâtiments.

RMS: «prévoir une légère surcapacité»

Tout est affaire de proportion entre le pâturage et l'alimentation distribuée. Selon RMS, il faut un minimum de 20 à 30 % de la ration de base dans le bâtiment. La distance qui sépare les prairies de la stabulation est aussi à prendre en compte. Ensuite, RMS conseille toujours de prévoir une légère surcapacité de l'équipement de façon à encaisser les à-coups. Par exemple, il faudra deux boxes pour 65 vaches. « En Bretagne, nous avons un éleveur qui tourne entre 70 et 80% de pâturage au printemps, en technique gazon court, avec 80 vaches et deux boxes. Il a démarré ainsi dès la première année, ce que nous ne conseillons pas. » Mais la part de pâturage se situe le plus souvent autour de 50%. Dans tous les cas, l'éleveur qui pratique le pâturage doit quotidiennement aller chercher les animaux qui ne sont pas venus au robot.

DeLaval: «pas de point d'eau dans les parcelles longues»

Selon Delaval, la traite au robot et le pâturage sont compatibles, mais sous certaines conditions. « La circulation libre fonctionne pour des troupeaux à forte productivité. En effet, les VHP ressentent le besoin d'être traites. Pour des vaches à 7 000 kg, il est préférable d'opter pour une circulation guidée. » Delaval estime le pâturage libre moins intéressant économiquement, car il nécessite une distribution supplémentaire de concentré pour assurer une production laitière suffisante. Concernant la notion de distance, Delaval conseille de piéger les animaux en supprimant les points d'eau dans les parcelles longues (de 400 à 800 m). Ainsi, les vaches reviennent dans le bâtiment pour s'abreuver.

Insentec: «30% des clients ont du pâturage»

30% des exploitations équipées d'un robot Galaxy laissent pâturer leurs laitières. « Les parcelles doivent être suffisamment proches du bâtiment et peu étendues. Bien entendu, il faut prévoir une distribution journalière d'une partie de la ration de base à l'auge. » Insentec conseille également d'installer une porte de tri à la sortie des bâtiments. Ainsi, l'éleveur peut filtrer ses animaux et ne laisser sortir que les vaches traites.

Lely: «le pâturage n'est pas remis en cause»

En France, la plupart des élevages ayant choisi le robot Lely se trouvent dans le grand Ouest, une zone qui a intérêt à valoriser l'herbe pâturée. La majorité d'entre eux ont conservé cette stratégie avec le robot. « Les vaches sont mobiles. Elle n'hésitent pas à marcher 800 m, voire plus, pour revenir vers le robot. » Bien entendu, maintenir le pâturage implique de disposer de parcelles pas trop éloignées et d'un accès facile. Dans ces conditions, un robot pourra traire environ 65 vaches, soit un peu moins qu'en stabulation.

Fullwood: «associé à un pâturage 24 h sur 24»

Fullwood a une approche très positive du pâturage en se référant à son expérience en Nouvelle-Zélande. « Là-bas, le Merlin est associé à un pâturage 24 heures sur 24 avec 1,3 traite par jour et 130 vaches à 4 500 kg par stalle. Et ça marche ! » Sans aller jusque- là, l'ouest de la France pourrait valoriser parfaitement son herbe avec un robot en acceptant une conduite un peu moins intensive (2 traites/jour au lieu des 2,7 de moyenne). A condition toutefois d'avoir les prairies à proximité immédiate du bâtiment.

 

L'avis de l'expert: PIERRE BILLON, responsable de l'unité de programme de traite à l'Institut de l'élevage

«Il faut de l'eau dans les pâtures»

«Oui, le pâturage est compatible avec le robot, à condition qu'il n'y ait pas d'obstacle majeur entre le bâtiment et les prairies (routes, etc). En revanche, il faudra aller chercher quelques vaches récalcitrantes à heure fixe pour qu'elle se fasse traire. Avec le pâturage, on baisse d'une demi-traite par jour en moyenne la fréquence, mais sans baisse de production. Je n'approuve pas le fait d'attirer les vaches avec l'abreuvement. Au-delà de 600 m de distance, il faut maintenir un point d'eau au pâturage. En revanche, il est conseillé d'attirer les vaches au robot en maintenant une part de fourrage conservé.»