Les études épidémiologiques montrent que le fait de rester actif diminue le risque d’être touché par une maladie liée à la mémoire. Le professeur Olivier Godefroy, chef du service de neurologie du CHU d’Amiens-Picardie, précise : « Il faut faire des activités que l’on aime. Ce n’est pas forcément stimuler son intellect par des exercices, mais par exemple pratiquer la marche en plein air, agir dans le domaine social. L’interaction sociale est primordiale. »

Par ailleurs, rien de tel qu’un bon sommeil pour drainer les « déchets » du cerveau et ainsi préserver sa mémoire.

Molécule prometteuse

En cas de troubles, plus le diagnostic est posé tôt, mieux c’est. « Dès qu’il y a une petite plainte, les personnes devraient consulter leur médecin traitant, insiste le praticien hospitalier. Parfois, on pense que les oublis sont liés à un coup de fatigue. Or, il est important de réaliser­ des tests d’évaluation et une prise de sang pour en connaître la cause : léger AVC, problème inflammatoire, dépression, maladie d’Alzheimer... et mettre en place un parcours de soins. »

Pour cette dernière, il n’existe pas de traitements qui guérissent. Les médicaments (désormais non remboursés par l’assurance maladie) permettent de stimuler les capacités cognitives et d’alléger la maladie. Une molécule, l’aducanumab, développée aux États-Unis, s’annonce prometteuse. « Nous avons toutefois besoin de patients prêts à participer aux actions de recherche », soulignait le professeur lors d’une conférence destinée au grand public (1). Catherine Yverneau

(1) Comment travailler notre mémoire, conférence organisée le 3 février par la CCMO Mutuelle (en replay sur sa page Facebook).