Aujourd’hui, un enfant sur dix en France subit au quotidien à l’école, au collège ou au lycée l’agressivité des autres. Des moqueries aux insultes, voire aux coups répétés, le degré de méchanceté varie. Depuis mars dernier, pour rompre cette violence, le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit pénal. « Avant, il n’y avait pas de poursuite possible. Des sanctions existent désormais, explique Hugo Martinez, qui a milité pour au travers de son association HUGO ! - Harassers U GO ! (harceleurs vous partez !) -. Depuis quatre ans, avec des bénévoles, il fait en sorte de faire évoluer les choses au plan légal et dans les établissements scolaires. Ils organisent des formations in situ et sur internet.

Aider agressé et agresseur

La loi du 2 mars 2022 prévoit une formation continue relative à la prévention, à la détection et à la prise en charge du harcèlement scolaire et universitaire. Elle est proposée aux personnels médicaux et paramédicaux, travailleurs sociaux, magistrats, personnels de l’éducation nationale, animateurs sportifs, culturels et de loisirs. Enfants, parents et professionnels peuvent appeler ce numéro d’écoute : 3020.

Les peines seront adaptées aux mineurs. Il peut s’agir d’un stage de sensibilisation ou d’une obligation de soin thérapeutique. Le harceleur est passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. En cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée, l’agresseur pourra être puni jusqu’à dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. L’objectif est de freiner les comportements agressifs et d’aider les victimes à être reconnues.

Il est important que celui qui harcèle soit lui aussi accompagné. Il peut avoir basculé après avoir lui-même subi des violences. « Dans neuf cas sur dix, il s’agit d’un élève qui a été harcelé ou a en lui une différence, un mal-être, un complexe qu’il cherche à cacher. Pour vivre tranquille, il met quelqu’un en lumière en le harcelant », explique Hugo Martinez.

Les associations demandent une prise en charge par l’assurance maladie de toutes les séances de thérapie. Alexie Valois

En savoir plus : https://www.asso-hugo.fr/

https://www.associationlespapillons.org

https://www.france-victimes.fr