Destiné à des personnes ayant perdu l’usage d’un ou plusieurs membres inférieurs, la version du Lintrac qui sera dévoilé au Sommet de l’élevage a été intégralement repensée, depuis l’accès en cabine jusqu’à l’attelage des outils.

Accès

Avant même de passer à la conduite, l’accès en cabine est une opération critique pour une personne ayant perdu l’usage de ses jambes. Lindner a développé un système de siège, proche de celui d’un ascenseur, permettant de monter en cabine, tout en restant assis. Le dispositif se compose d’un siège pliable commandé depuis la cabine, ou via une télécommande sans fil. Le siège descend le long du marchepied afin qu’une personne en fauteuil roulant puisse s’en approcher et s’y installer. Le siège, animé par un vérin électrique, remonte ensuite jusqu’à arriver à la hauteur du siège du passager. Il pivote alors manuellement pour se rapprocher au plus près du siège passager. Le conducteur peut ainsi se glisser dans la cabine. Le siège destiné à l’accès se replie ensuite sur le côté du tracteur. Pour descendre, il suffit de réaliser l’opération inverse.

Conduite

© P. Peeters/GFA
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Les commandes pour la conduite du tracteur ont également été repensées. Le Lindner Lintrac 90 est un tracteur équipé d’une transmission à variation continue, une caractéristique qui dispense déjà le conducteur du passage des vitesses. Un interrupteur est tout de même installé pour commander l’embrayage, indispensable au démarrage du tracteur. Le tracteur peut ensuite se conduire totalement avec les mains. Pour l’accélération, une télécommande sans fil, équipée d’une gâchette (similaire à celle d’un quad), pilote l’accélération et donc l’avancement grâce à la variation continue. Pour freiner, une manette placée à côté du volant est directement reliée aux pédales de freins. En activant la manette, le tracteur freine. Notons que le Lintrac équipé ainsi peut toujours être conduit normalement avec ses différentes pédales. Compter tout de même 19 800 € HT pour la plate-forme élévatrice avec commande à distance, frein et pommeau d’accélération.

Attelage

© P. Peeters/GFA
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Pour l’attelage des outils ou encore du chargeur frontal, Lindner a également tout prévu afin que l’opérateur n’ait pas à descendre de son tracteur. Pour les outils, l’Autrichien a fait appel à un concitoyen avec GDS (Gangl Docking System). Cette société propose un système d’attelage rapide pour les outils à trois points. Le dispositif intègre le couplage d’un ou deux distributeurs à double effet, mais surtout le couplage de la prise de force. Le système reprend également le concept du triangle Accord : un triangle mâle prend place sur le relevage du tracteur, alors qu’un triangle femelle adapté doit être fixé sur l’outil.

 

Pour le chargeur frontal, Lindner réédite l’exploit de ne pas descendre en s’assurant les services d’Hydrac qui propose un chargeur avec décrochage et accrochage complètement automatisé. Le couplage de l’hydraulique est réalisé lorsque le chargeur s’emmanche dans le berceau. Les béquilles du chargeur sont, quant à elles, équipées de vérins hydrauliques pour leur repliage. Une commande supplémentaire en cabine est nécessaire pour réaliser les manœuvres d’attelage et de dételage.