Prendre place au volant de l’Hilux, c’est se mesurer à une référence. Toyota nous a livré une version Légende Sport avec cabine rallongée. Conçu pour en découdre avec les travaux lourds, l’Hilux n’est clairement pas là pour remporter un concours de beauté et arbore un look conservateur.

 

Habitacle. Prudence en accédant en cabine, la marche est glissante ! Une fois installé sur le siège, on sent qu’on domine la situation. La finition est correcte, mais nous regrettons l’absence d’une petite touche de fantaisie. Pas de doute, on prend place au volant pour bosser, pas pour aller à la plage. Nous notons tout de même une faute de goût avec l’ordinateur de bord, qui ressemble à une tablette Android enfoncée à la va-vite dans la planche de bord.

 

Moteur. Sous le capot se cache un bloc maison de 2,4 l délivrant 147 ch. En ces jours de neige et de températures négatives, nous avons apprécié le système de chauffage rapide du moteur, qui fait gagner un temps précieux le matin. Pour utiliser l’Hilux correctement, il faut repérer les boutons Eco et Pwr (Power) placés derrière le levier de vitesse. Ils permettent de sélectionner le mode d’utilisation entre économique, normal et puissance. Nous avons noté un écart de régime significatif de 400 tr/min entre Eco et Power. L’engagement des ponts est souple et confortable et l’information clairement reprise sur le tableau de bord.

Peu agile dans les manœuvres

Transmission et ponts. L’Hilux propose six rapports bien étagés en marche avant. Les changements s’effectuent sans difficulté grâce à une grille resserrée mais confortable. En revanche, c’est une autre histoire pour la marche arrière, qui s’engage en tirant le levier vers la gauche, de façon particulièrement virile. Les manœuvres ressemblent vite à un exercice de musculation.

 

Maniabilité. En manœuvre, l’Hilux est aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Sans surprise, il propose le rayon de braquage le plus élevé.

 

Sur la route. Au volant, la sensation de vitesse est légèrement plus présente que chez ses concurrents. Et avec son bruit de camion, on nous entend arriver. En parcours mixte, la consommation est parmi les plus élevées, avec 11 l/100 km/h, mais il est bon de préciser que nous avons abusé du mode Power. Il faut dire qu’en Eco, on a clairement l’impression de se traîner, surtout au démarrage. Nous remarquons que le mode Eco se déconnecte automatiquement lorsqu’on accélère franchement.

À l’aise dans les obstacles

En franchissement. Très stable, l’Hilux donne la sensation de pouvoir tout franchir et n’est pas victime d’une seule glissade. Les petits chocs sont bien amortis mais les gros secouent les vertèbres. Pour les conditions extrêmes, il est possible de bloquer le différentiel arrière.

 

Caisse. Elle est relativement spacieuse et offre quatre points d’arrimage. La charge utile est bien adaptée à l’agricole puisqu’elle dépasse une tonne.