Véhicule emblématique sur le marché des pick-up, le Nissan Navara s’est révélé tout à fait convenable, sans pour autant montrer de quoi nous renverser de nos sièges. D’un point de vue esthétique, cette couleur plaît ou non mais les lignes restent dans l’esprit des versions précédentes. Nissan n’a pas pris de risques de ce côté-là. Le gabarit et l’esprit esthétique du Navara correspondent bien à ceux d’un véhicule de ferme.

 

Habitacle. L’intérieur est familier. Pas si étonnant quand on sait qu’il est commun à tous les véhicules du groupe Renault Nissan. On est donc dans un environnement proche de celui d’une berline, mais adapté aux particularités du pick-up, notamment grâce aux nombreux rangements. En revanche, la première imperfection de la machine apparaît avec le bruit en cabine, assez désagréable.

L’environnement semble un peu rudimentaire en raison de l’absence d’un écran central pour le GPS, mais l’essentiel des technologies est là.

L’accès aux places arrière se fait par les portes antagonistes. Deux strapontins nous accueillent à condition de ne pas dépasser les 1,30 m, auquel cas il est nécessaire de savoir faire preuve de souplesse.

 

Moteur. Il s’agit, comme pour le Renault Alaskan, du 4 cylindres dci 160 ch. Il partage donc logiquement la tête du classement de la consommation avec seulement 9,11 l/100 km.

Une boîte bien étagée

Transmission et ponts . La boîte manuelle à six rapports est correctement étagée pour toutes les conditions de travaux.

Une molette permet de sélectionner le mode 2 ou 4 roues motrices et le rapport court. Attention néanmoins aux caprices de ce dernier dont l’humeur varie au gré du temps. Nous avons parfois été pris au dépourvu sur le bord de la route.

Près de la molette, des interrupteurs permettent, entre autres, d’activer le différentiel arrière et l’aide à la descente.

Maniabilité. Définitivement dans la moyenne. Son petit plus réside dans la caméra de recul située dans le rétroviseur central.

 

Sur la route. L’essentiel du confort est là, mais le bruit en cabine n’incite pas à avaler les kilomètres au volant.

À la rude

En franchissement. La qualité des suspensions laisse à désirer. Rapidement en bout de course et très sèches, ces dernières délivrent un sentiment de fragilité. Attention au mal de dos donc. Cependant, nous ne rencontrons pas de difficulté à franchir les pentes, et les glissades sont rares. L’aide à la descente fonctionnant par à-coups est efficace.

 

Caisse. On ressent à nouveau le manque de finition. Il n’y a pas de revêtement plastique de protection, on abîme donc directement la caisse. Les angles laissent même apparaître le jour. Cette caisse, qui peut recevoir jusqu’à 985 kg, peut donc être améliorée.

L’arrimage se fait grâce à cinq points déplaçables sur trois rails de chaque côté de la caisse.

Le Nissan Navara, malgré quelques points négatifs, reste un outil correct pour une utilisation en exploitation.