Le rendement et l’efficacité alimentaire augmentent avec l’âge des vaches, tandis que les émissions de gaz à effet de serre diminuent, selon une étude suisse (1) menée sur un troupeau de vaches de race brune entre la 1re et la 7e lactation, avec de bas niveaux de concentrés. « Augmenter la longévité des troupeaux laitiers contribue à améliorer l’économie et pourrait aussi réduire l’impact environnemental de la production laitière, résume Florian Grandl, de l’Institut des sciences agronomiques de Zürich. Mais il faut accepter un niveau modéré de production laitière. Or l’industrialisation de la filière a entraîné l’inverse : une intensification de la production, une longévité des vaches en recul, et des apports de concentrés en hausse. »

Dans l’étude, il est ressorti que les quantités ingérées augmentaient avec l’âge, tandis que le temps de rumination ne variait pas. Les vaches d’âge moyen passaient moins de temps à mâcher par unité d’aliment, tout en ayant la plus forte capacité à digérer les fibres. En revanche, la capacité globale d’absorption des aliments a été la meilleure chez les vaches les plus âgées. « En vieillissant, elles gagnent en efficacité dans l’utilisation de l’énergie pour le métabolisme », conclut l’étude.

(1) De l’Institut des sciences agronomiques de Zürich, Qualitat AG et du centre Plantahof de Landquart (Suisse).