Plutôt que d'acheter des fourrages et les concentrés qui vont avec, qui seront coûteux cet hiver, la solution la plus économe passera parfois par la réduction de la production par vache, quitte à augmenter le nombre de vaches en saturant le bâtiment. A moins de réduire le nombre de vaches en lactation, tout en conservant sa marge de manoeuvre pour la campagne suivante. Selon la race, les animaux n'ont pas les mêmes réponses. Une prim'holstein réagit avec davantage d'ampleur que la normande et la montbéliarde à des baisses ou des hausses de la quantité de concentré.

- Réduire les effectifs. Il peut s'agir d'accélérer les réformes ou de vendre des vaches en lait, ou bien de tarir plus tôt. Le second levier est plus souple car il évite de décapitaliser, mais il a un impact modéré.

- Réduire les volumes en passant en monotraite. Cette technique est à réserver à des vaches en fin de lactation ou avec un niveau de production modéré. En outre, elle impacte les performances de la lactation suivante.

Dans tous les cas, il faudra réaliser des budgets partiels pour comparer les différentes options : la somme « produits en moins et charges en plus » est à soustraire à la somme « produits en plus et charges en moins ». L'Institut de l'élevage a réalisé des fiches techniques sur la flexi-sécurité, qui détaillent les différentes options.