6,075
milliards d’euros. C’est le montant du marché français des agroéquipements neufs en 2020.
Axema, le syndicat des constructeurs de machines agricoles, a presenté ce 27 mai 2021, les chiffres du marché pour l’année 2020. Cette dernière, qui aura connu de nombreux rebondissements, s’en sort au final mieux que ce qui avait pu être annoncé à mi-parcours. En effet, alors que des pronostics tablaient sur un recul de 5 %, l’année 2020 s’est bien rattrapée et termine à peine en dessous de 2019, une année exceptionnelle.
Le marché français des agroéquipements neufs en 2020 s’établit ainsi à 6,075 milliards d’euros, contre 6,1 en 2019, décrivant ainsi un marché plutôt stable, voire résilient. La reprise économique forte en début d’automne est l’une des raisons de cette belle fin d’année pour le marché français. Les ventes de tracteurs, de matériel de transport ou encore de matériel d’élevage restent ainsi stables.
2021 : vers un très bon cru
Alors que 2020 a su se relever de la pandémie, 2021 semble devoir affronter un autre problème. Pour le moment, les carnets de commandes sont remplis et Axema table sur une année 2021 record avec une croissance du marché entre 5 et 7 %.
Le marché s’établirait ainsi, selon les prédictions du syndicat, à 6,44 milliards d’euros. La transition agroécologique ou encore l’investissement dans les solutions plus technologiques expliquent en ces très bons chiffres.
Tensions sur les matières premières
Pourtant, la plupart des constructeurs s’inquiètent déjà des difficultés d’approvisionnement des matières premières. L’autre problème, c’est le coût de ces matières et notamment l’acier, qui compte pour 20 à 25 % du prix d’une machine. Ce métal a vu son prix passer de 550 € la tonne en avril 2020 à 1 250 € la tonne en mai 2021.
Une majorité des constructeurs pensent devoir répercuter cette hausse, sur le prix final des machines. Ils craignent également un allongement des délais de livraison au cours de l’année.
« Au final, on a la demande mais c’est l’offre qui pourrait être limitée », commente Jean-Christophe Régnier, président de la commission économique d’Axema, et également directeur général de Lemken France.