Les intégrateurs subissent d’autant plus la baisse de l’offre de veaux prim’holsteins, que le sexage des paillettes a favorisé ces dernières années la production de croisés. Après des débuts difficiles, ces catégories de veaux ont trouvé leurs débouchés, y compris pour la production de jeunes bovins en Espagne et en France. Cette concurrence se traduit par une hausse des prix de 100 à 150 € en un an, quelle que soit la catégorie de marchandise. Les veaux laitiers ont même vu leur prix doubler.

La concurrence de l’Espagne oblige les intégrateurs à maintenir leurs prix d’achat des veaux, afin de couvrir leurs besoins de mise en place. Sur les marchés, la majorité des prim’holsteins pesant de 45-50 kg se vend de 150 à 220 €, et les bons sujets de 50 à 55 kg se négocient entre 220 et 280 €.

Les tarifs des sujets lourds, convenant pour le marché espagnol, sont stables, entre 300 à 320 €. Le commerce est très fluide dans le Rhône-Alpes, avec des volumes tout juste suffisants. Les montbéliards lourds se vendent entre 370 et 400 €, voire 420 € pour les meilleurs. Les montbéliards standards et les bons abondances se négocient entre 280 et 350 €, les plus légers et convenables sont au prix des laitiers, soit entre 150 et 280 €.

En veaux croisés, la demande reste soutenue à l’exportation comme pour le marché intérieur, ce qui renforce la concurrence avec les intégrateurs pour les ateliers de veaux de boucherie. Les mâles ordinaires O ou légers se négocient sur la base des prix des veaux laitiers ou mixtes, en fonction de la qualité, soit entre 200 et 300 €.

C’est dans les croisés R lourds que la pression est la plus forte, avec des tarifs soutenus. La majorité des croisés blanc bleu convenables (R) s’échange entre 350 et 500 € pour les mâles, et de 300 à 450 € pour les femelles. Les mâles croisés blanc bleu ou jaunes viandés (R + et U) sont demandés, et s’échangent entre 500 et 600 €. Les cours montent entre 600 et 700 € pour les sujets de qualité supérieure, à La Talaudière ou à Saint-Laurent-de-Chamousset.

L’offre de bons limousins reste limitée, face au commerce actif et à la valorisation des broutards. La période des vêlages dope l’offre d’animaux moyens, mais les tarifs incitent les éleveurs à faire boire les veaux plus longtemps. Les bons mâles se vendent entre 650 et 750 €, et les femelles entre 550 et 650 €.