Le marché français des engrais reste stable, sans mouvements marqués pour l’instant. Ce statu quo s’installe dans un contexte attentiste, où les acteurs espèrent un signal susceptible de réorienter la tendance. Pour les engrais azotés, les cours demeurent globalement inchangés. En solution azotée, la baisse des prix des céréales ne se répercute pas encore sur les tarifs, malgré une rentabilité agricole sous pression.

Une des raisons principales tient aux difficultés d’approvisionnement : la taxation des produits russes complexifie l’accès à cette origine, poussant les producteurs russes à se tourner massivement vers la Chine et l’Inde. Les volumes à destination de ces pays pourraient atteindre un niveau record de 5 millions de tonnes cette année. L’ammonitrate affiche une légère correction, mais les fabricants hésitent encore à ajuster significativement leurs prix, en dépit d’une amélioration de l’offre.

Le marché de l’urée subit une pression baissière modérée, liée à l’arrivée de nouveaux tonnages en portuaire. À l’échelle mondiale, l’augmentation des exportations chinoises pèse également sur les prix, malgré une demande soutenue de l’Inde. Enfin, les engrais potassiques amorcent une légère détente tarifaire, conséquence logique de la fin de la période de forte utilisation.