Sur le marché des engrais azotés, les prix reculent nettement, entraînés par une baisse spectaculaire des cours l’urée, qui ont chuté de 80 €/t en un mois. Ce repli s’explique par une forte disponibilité à l’international, notamment en provenance de l’Égypte, et par un attentisme généralisé des acheteurs mondiaux.
L’absence de demande significative pèse lourdement sur les cours, et pourrait à court terme inciter certains pays, comme l’Inde, à se repositionner à l’achat, profitant de ces niveaux attractifs. En France, la tendance suit cette dynamique baissière. Les prix de l’urée atteignent leur plus bas depuis trois mois.
Cette correction rapide commence à affecter les prix de l’ammonitrate. Ceux du 33,5 perdent 50 €/t en une semaine. Ceux du 27 suivent le même mouvement. Cette baisse s’explique notamment par des besoins de court terme déjà couverts.
Seule la solution azotée fait figure d’exception à la baisse des cours. Protégés temporairement par une offre très limitée, ses prix restent élevés puisqu’elle est livrée au compte-goutte dans l’attente de réapprovisionnements portuaires incertains.
Du côté des phosphates, le marché reste tendu. Les disponibilités demeurent faibles et les cours du DAP grimpent jusqu’à 667,50 €/t départ port.