La séance du mardi 16 janvier 2024 a marqué « une nouvelle journée de déprime » pour les céréales, résume Argus Media-Agritel dans sa note quotidienne du 17 janvier. Les prix du blé comme du maïs ont enregistré des nouveaux niveaux plus bas sur les échéances de mars : la tonne de blé a terminé la séance à 214,50 euros (–2,25 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars et à 218 euros (–2,25 euros) sur celle de mai. La tonne de maïs a clôturé à 187,25 euros (–1,75 euro) sur l’échéance de mars et à 191,75 euros (–2 euros) sur l’échéance de juin.

« Les grains européens ont certes bénéficié d’un très net recul de l’euro/dollar qui est passé de 1,0950 à 1,0860, mais cela n’a pas permis d’endiguer la pression baissière ambiante », rapporte Argus Media-Agritel. Pour le cabinet, la pression baissière est liée à Chicago et à la mer Noire. « Malgré un long week-end et le jour férié de lundi, de Martin Luther King, la digestion du dernier rapport de l'USDA baissier reste laborieuse, indique-t-il. Du côté de la Russie et de l'Ukraine, la reprise après les fêtes se fait à la baisse avec davantage de concurrence entre les deux origines. »

Ce mercredi 17 janvier, le blé ouvrait dans le vert sur Euronext mais restait sous la barre des 220 €/t. Peu avant 11 heures, la tonne de blé gagnait 1,50 euro sur l’échéance de mars, à 216 euros, et 1,25 euro sur celle de mai, à 219,25 euros. La tonne de maïs progressait, quant à elle, de 0,25 euro sur l’échéance de mars, à 187,50 euros, et restait stable sur celle de juin, à 191,75 euros.

Les acheteurs sont présents

Sur la scène internationale, « l’Algérie aurait acheté hier entre 500 000 t et 700 000 t de blé origine optionnelle pour des chargements en avril », informe Argus Media-Agritel. Selon Sitagri, l’Algérie a lancé un appel d’offres pour 120 000 tonnes de maïs et 30 000 tonnes d’orge. « L’Égypte serait sur le marché avec un appel d’offres pour une livraison en mars », ajoute le cabinet. « La Tunisie revient elle aussi aux achats pour 150 000 t de blé tendre et 50 000 t de blé dur », complète Argus Media-Agritel.

Par ailleurs, « la vague de froid polaire qui s’abat actuellement sur les États-Unis pourrait endommager les blés dans les zones sans neige. Pour autant, cela ne semble pas encore inquiéter pour le moment les opérateurs toujours majoritairement présents à la vente, explique Argus Media-Agritel. En effet, la hausse de production et des stocks de maïs aux États-Unis affichée vendredi dernier par l’USDA continue de dominer les esprits tout comme la hausse des stocks mondiaux de maïs. Cela pèse par sympathie également sur le blé US qui a pourtant vu ses stocks de fin de campagne s’alléger dans le dernier Wasde. »

D’après Sitagri, l’USDA a annoncé ce matin une vente privée de maïs de 126 700 tonnes au Mexique.