Les céréales se sont repliées le 17 mars 2023 sur Euronext, « dans un contexte de repli général des commodités, le spectre d’une crise financière accompagnée d’un ralentissement économique refaisant surface », commente Agritel. Ainsi, la tonne de blé a clôturé à 265,50 euros (–3 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 264,25 euros sur celle de septembre (–1,75 euro). La tonne de maïs terminait la séance à 261,50 euros (–2,50 euros) sur l’échéance de juin, et à 262,75 euros (–2,25 euros) sur celle d’août.

Les discussions sur le prolongement de l’accord sur le corridor d’exportation maritime se sont poursuivies ce week-end. « La Russie a confirmé son accord pour une prolongation des accords de 60 jours. L’Ukraine et l’ONU auraient préféré 120 jours », indique Sitagri. « La Russie réclame la levée des sanctions des Occidentaux portant sur les transferts bancaires, et les coûts assurantiels notamment », complète Agritel.

Lundi 20 mars, peu avant 11h00, la tonne de blé perdait 2,50 euros sur l’échéance de mai, à 263 euros, et 2,25 euros sur celle de septembre, à 262 euros. La tonne de maïs perdait 2,25 euros sur l’échéance de juin, à 259,25 euros, et 2 euros sur celle d’août, à 260,75 euros.

Blé et maïs en hausse à Chicago vendredi

À la Bourse de Chicago, le maïs a poursuivi sa reprise vendredi 17 mars, soutenu par une nouvelle vente de 191 000 tonnes de maïs américain à la Chine. « Ce fut la quatrième belle vente consécutive, portant le total des ventes de la semaine à la Chine à 2,11 millions de tonnes », rapporte Sitagri. Néanmoins, « sur la campagne actuelle les importations totales sont attendues à 18 millions de tonnes contre 22 millions la campagne précédente », précise Agritel.

Le cabinet d’analyse note une « bonne tenue du blé » à Chicago vendredi dernier. Le contrat sur mai a enregistré une progression de 11 cents. « Les opérateurs étaient en attente des résultats officiels des négociations autour des accords permettant l’exportation des grains par voie maritime dans la région mer Noire », explique Sitagri. En revanche, les cours « cèdent du terrain en préouverture ce lundi tous produits. L’ambiance reste morose sur les marchés avec le spectre d’une crise bancaire », ajoute Agritel.

Les exportations au ralenti en Argentine

En Amérique du Sud, les exportations argentines de blé se poursuivent à un rythme anormalement lent, constate La Coopération Agricole métiers du grain. Sur la période de décembre au 15 mars, « le pays a exporté un peu moins de 1,9 million de tonnes vs. 8,8 millions de tonnes de licences d’exportation accordées aux exportateurs par le gouvernement, précise-t-elle. Les exportateurs ont donc jusqu’à la fin de l’année 2023 pour exécuter ces licences, ce qui, comparativement aux volumes restant encore disponibles (5 à 6 millions de tonnes), semble difficile. »

Au Brésil au contraire, « le pays qui est un importateur historique (entre 6 et 8 millions de tonnes par an) a exporté sur la période de décembre à mars 700 000 tonnes de plus que son voisin argentin », ajoute La Coopération Agricole métiers du grain.