Vendredi 3 février 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 284,50 euros (+1,50 euro par rapport à la clôture précédente) sur l'échéance de mars et à 282,75 euros (+1,50 euro) sur celle de mai. La tonne de maïs a terminé à 278 euros (+2,25 euros) sur l’échéance de mars et à 278,25 euros (+1,75 euro) sur celle de juin. « Les températures vont baisser cette semaine sur l’ouest de l’Europe sans pour cela susciter pour le moment d‘inquiétudes spécifiques », signale Agritel dans sa note quotidienne. Ce lundi 6 février 2023, vers 11h, le blé perdait 1 euro sur l'échéance de mars, à 283,50 euros ainsi que sur celle de mai, à 281,75 euros. Le maïs reculait de 0,50 euro sur l'échéance de mars, à 277,50 euros, et sur celle de juin, à 277,75 euros.

Prix des engrais en net repli

Le cabinet de conseil précise par ailleurs que « l’une des préoccupations majeures des producteurs actuellement est de savoir s’il faut fixer d’ores et déjà des prix sur les engrais azotés, après le lancement des prix pour la récolte de 2024, prix en net repli ».

À la Bourse de Chicago, il n’y a pas eu beaucoup de changement vendredi 3 février, « les opérateurs se montrant prudents, partagés entre des offres très concurrentielles sur la scène internationale, et des conditions non optimales sur les chantiers de récolte de soja au Brésilet donc affichant un retard dans les semis de maïs deuxième récolte », explique Agritel. Le blé a gagné 4 cents de dollar par boisseau et le maïs 2 cents. « Le mouvement qui a poussé les actions et les prix de l’énergie à la baisse a pesé également sur les matières premières », signale Sitagri.

Concurrence de la mer Noire

L’activité à l'exportation des origines européennes ralentit, concurrencée notamment par la mer Noire à l’image du dernier appel d’offres de l’Égypte remporté par la Russie. « Selon le ministre de l’Agriculture ukrainien, la ferme ukrainienne aurait récolté cette année 20,2 millions de tonnes de blé et 5,8 millions de tonnes d’orges, à comparer à 2021 à respectivement 32,2 et 9,4 millions de tonnes », informe Agritel.

Pour la prochaine campagne, après les difficultés de récolte et d’acheminement du grain en raison de la guerre, ce sont des problèmes de financementqui pèsent sur les agriculteurs ukrainiens. Une baisse des surfaces emblavées en maïs de 30 à 35% est annoncée, les agriculteurs n’ayant pas les fonds pour acheter les semis.

Selon Sitagri, Le ministère de l’Agriculture russe estime la récolte de 2023 de blé du pays entre 80 millions de tonnes et 85 millions de tonnes. L’USDA l’estime à 91 millions de tonnes.

De son côté, La Coopération Agricole métiers du grain signale : « En Inde, pour lutter contre la hausse du cours du blé, le gouvernement a procédé à la vente de 3 millions de tonnes de blé provenant des réserves nationales. L’effet a été immédiat en affichant un recul de 13% du prix de référence. »