Installés dans quatre fermes anglaises, les robots Tom Weed Mapping parcourent les parcelles à la recherche d’adventices. Au rythme d’une vingtaine d’hectares par jour, le robot dresse une carte intraparcellaire de la présence de bioagresseurs. Son châssis accueille 4 roues multidirectionnelles à entraînement électrique alimentées par une batterie (4 h d’autonomie) et une rampe sur laquelle prennent place deux caméras pour un poids total de 150 kg.

 

Les caméras, avec un champ de vision de 6 mètres, détectent les adventices parmi les blés avec une précision de moins d’un millimètre. Cette performance doit permettre d’identifier les adventices les plus camouflées. L’analyse des images transmises par les caméras est confiée à une intelligence artificielle baptisée Wilma. C’est cet algorithme qui dressera la carte intraparcellaire des adventices pour l’agriculteur.

Analyser l’efficacité du traitement

Cette carte peut être utilisée en vue de moduler ou de cibler un futur traitement mais aussi mesurer l’efficacité de l’utilisation d’un produit en réalisant un passage post-traitement. Elle peut également servir à un autre robot de la gamme du fabricant. Ce dernier, encore en phase de développement, doit être capable de lire ce document pour aller détruire en autonomie les agresseurs dans la parcelle. La destruction est électrique.

 

En attendant que la législation pour l’autonomie avance, une personne pilote le robot via une télécommande. Grâce à son gabarit réduit, l’engin peut être déplacé avec un véhicule utilitaire. Déjà avancé dans la phase de recherche et développement, Tom Weed Mapping vient de finaliser avec succès sa phase de tests. Ses concepteurs annoncent une mise sur le marché cette année via une offre de prestation de services avec un tarif de 12 euros par hectare.