Agriculteur et entrepreneur de pressage de petites bottes de 25 kg à Gimont, dans le Gers, Cyril Lamothe a franchi diverses étapes avant de s’équiper pour fournir ce marché de niche.« Je réalise ces prestations depuis une quinzaine d’années. J’ai choisi la Big Pack 870 MultiBale de Krone mais, auparavant, j’ai essayé de nombreuses pratiques et différents matériels », raconte-t-il.
Une machine tout-en-un
Dans un premier temps, les petites bottes, pressées par une Welger spécifique, étaient chargées par un monte-bottes sur une remorque-plateau. Un procédé abandonné au profit d’un groupeur Arcusin rassemblant les bottes de 25 kg en pack, dont la manutention était assurée au champ par un chargeur télescopique. Le dispositif « presse, groupeur et chargeur télescopique » s’est avéré très coûteux en main-d’œuvre et compliqué du point de vue logistique, surtout en raison de la pénurie de chauffeurs. De plus, le débit de chantier était faible. Encore plus quand les conducteurs devaient régulièrement faire face à des blocages de ballots dans le conduit ou à des coupures de ficelles, même avec un entretien régulier des engins.
« Ceci n’aide pas à lutter contre le stress dû aux intempéries », précise l’agriculteur. Celui-ci a donc abandonné ce système au profit d’une machine tout-en-un pour le pressage et le regroupement des petites bottes. Avec la Krone Big Pack 870 MultiBale, capable de lier jusqu’à huit ballots en un seul pack de 200 à 230 kg, l’exploitant s’est affranchi de l’ensemble « tracteur-groupeur ». « Les charges de mécanisation, de carburant, et salariales ont énormément diminué », se félicite-t-il.
Doubler son débitde chantier
Si le coût de la mécanisation a été réduit, le débit de chantier a, quant à lui, augmenté. Alors qu’il plafonnait à 50 t par jour avec l’ancienne méthode, l’entrepreneur a aujourd’hui doublé sa production journalière en passant à 100 t. « Je peux envisager plus sereinement de prendre en charge davantage d’hectares de paille et de foin pour passer d’un total de 1 500 à 2 000 t par an », projette Cyril Lamothe. En dehors des avantages logistiques et financiers, il apprécie par ailleurs la facilité de mise en œuvre de la machine.
S’attaquerà d’autres marchés
Tirée par un Case IH Puma de 200 ch, elle est pilotée intégralement depuis la cabine à l’aide de la console tactile CCI 1200. Avec cet équipement, l’agriculteur gère le nombre de ballots liés dans le pack et fait varier leur densité en continu.Il assure également la traçabilité du chantier pour ses clients. « Grâce à cette polyvalence, je me suis attaqué à de nouveaux marchés, comme ceux des balles de 270 kg et de luzerne. Les capteurs d’humidité et les pesons me permettent aussi de surveiller la qualité et la quantité de matière pressée », poursuit-il.
En dehors de l’entretien quotidien et du confort apporté par le graissage centralisé, le Gersois n’a pas encore de recul quant à la maintenance de son matériel. « D’autres utilisateurs m’ont toutefois mis en garde sur la durée de vie des rampes de noueurs. Ces dernières sont huit fois plus sollicitées que sur une presse classique. Je les surveille avec une grande attention », souligne-t-il.
En attendant, Cyril Lamothe est satisfait de la machine dans laquelle il a investi. De même, sa nouvelle organisation lui a fait gagner du temps et, surtout, de l’énergie.
Loris Coassin