Dans une exploitation de vaches laitières, deux postes représentent les principales consommations en électricité : le tank, pour le refroidissement du lait, (43 % du total des consommations en moyenne*) et le chauffe-eau (27 % en moyenne*), dédié principalement au nettoyage de la machine à traire et de l’atelier. Quand l’un libère de la chaleur, l’autre en a besoin. Dans un contexte du marché de l’énergie de plus en plus tendu, il devient incontournable de réfléchir à l’optimisation des performances énergétiques du système autour de ces deux postes.
Réduire la consommation du tank jusqu’à 50%
A la sortie des pis, le lait doit rapidement passer d’une température de 38°C à 2/4°, afin d’assurer sa conservation et de limiter le développement des micro-organismes. Installé entre la pompe à lait et le tank, le pré-refroidisseur permet de contribuer à cette réfrigération en abaissant la température d’une vingtaine de degrés. Et surtout de réduire les consommations électriques du tank, entre 40 et 50 %*. Il se base sur un transfert de chaleur du lait vers de l’eau, au travers d’une paroi séparative. L’eau ainsi tiédie peut être recyclée pour l’abreuvement des animaux ou le lavage du bâtiment. Deux types de pré-refroidisseurs sont disponibles sur le marché : à plaques ou tubulaires.
Le récupérateur de chaleur : pour réduire la facture du chauffe-eau
Dans le tank, la chaleur émise lors du refroidissement du lait est évacuée via un condenseur à air. En installant un récupérateur à sa sortie, les calories produites peuvent être valorisées pour préchauffer l’eau, stockée dans un ballon avant d’alimenter le chauffe-eau. À la clé : une économie d’énergie non négligeable, entre 70 à 80 %*. Idem que les pré-refroidisseurs à lait, il s’agit d’échangeurs tubulaires internes (car intégrés au ballon de stockage) ou à plaques.
Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre conseil auprès d’un professionnel spécialisé dans le froid afin d’étudier la faisabilité technique de ces installations selon la situation de l’exploitation. A noter que l’accord de la laiterie est requis si celle-ci détient le tank.
* source : Les consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier, Institut de l’élevage, 2009