L'étude des chercheurs de l'Inrae a porté sur Bacillus thurengiensis, utilisée comme bioinsecticide notamment contre les chenilles phytophages sur crucifères. Les chercheurs ont pour cela utilisé comme modèle animal des larves de papillon ravageur des ruches, G. mellonella.
L’étude montre qu’en infectant les insectes, une partie des bactéries peut survivre longuement, au moins 14 jours, dans le cadavre des larves, sans être sous forme de spores. « Les bactéries qui survivent s’adaptent notamment en augmentant leur réponse au stress oxydant, ce qui leur permet de lutter contre des composés toxiques », informe l’Inrae. Ces microorganismes sont dans un état de ralentissement métabolique, ce qui pourrait diminuer leur sensibilité aux stress environnementaux.
« Cette étude va être élargie aux autres espèces du groupe auquel appartient Bacillus thuringiensis », révèle l’Inrae. Elle permet aussi d’envisager de nouvelles stratégies de lutte contre les espèces pathogènes considérées comme sporulantes.