Pour un coup de maître, c’en est un ! Du haut de ses vingt-quatre ans, Timothée Cros, élève ingénieur et fils d’éleveurs d’aubracs à Cantoin (Aveyron), a concouru durant 83 jours consécutifs au jeu télévisé Les 12 Coups de midi sur TF1. « Depuis ses dix ans, Timothée nous répétait qu’un jour il irait jouer à la télévision… et qu’il gagnerait. Jusqu’en mars dernier, il était le seul à y croire ! » sourit sa mère, Yvette. Elle est encore émue de la surprise créée par son fils. Une surprise partagée par Simon, son père, et Benjamin, son frère jumeau, guère intéressé par l’agriculture, ni les jeux télé.

 

« J’ai un esprit compétiteur », explique Timothée, très mauvais perdant lors de parties familiales de jeux de société ! Curieux de nature, le jeune homme a une manière personnelle de mémoriser ses connaissances. « Je dois toujours comprendre le pourquoi du comment et établir une matrice cohérente de toutes les informations reçues ou recherchées par moi-même, dit-il. J’aime apprendre, mais jamais par cœur. »

Une minute agricole chaque jour

Passionné par l’élevage et décidé à s’installer un jour sur la ferme parentale, Thimotée a passé un bac S, obtenu un BTS en productions animales et une licence professionnelle en génétique, avant d’intégrer VetAgro Sup à Clermont. Il est aujourd’hui en stage de fin d’études pour six mois à l’Union Aubrac à Rodez. Il aime aussi le cinéma, l’histoire-géo… et regarder les jeux à la télé !

 

J’ai le sentiment d’avoir partagé ce plateau TV avec tous ceux que j’aime.

Durant plus de deux mois, Timothée a eu rendez-vous avec les fidèles téléspectateurs du jeu animé par Jean-Luc Reichmann. Confiant et à l’aise dès la première émission, le futur ingénieur a su séduire par son niveau de culture générale, son regard bleu toujours souriant et par tout ce qu’il a su communiquer sur le métier d’éleveur et sur l’Aubrac.

 

Avec la complicité de l’animateur, lui aussi pris au jeu, « une minute agricole », sous forme d’anecdote, est instaurée chaque jour. Elle a permis de familiariser le public avec cette région d’élevage. La petite commune de Cantoin – 300 âmes à 1 000 mètres d’altitude – est très fière de son jeune champion.