Le Duroc suscitait jusqu’à présent peu d’intérêt en France, malgré sa croissance rapide, son faible taux de perte et la vitalité des porcelets (pas de « splay leg » et davantage de sevrés). Les porcs charcutiers issus d’une lignée paternelle Duroc sont souvent plus gras et avec un taux de muscle inférieur à celui des porcs issus d’un schéma classique avec un Piétrain. S’ils conviennent aux débouchés asiatiques, ce n’est pas le cas de la demande hexagonale, axée sur la longe et le jambon.

Qualité organoleptique

Néanmoins, avec le développement de la vente directe et de la demande en produits de meilleure qualité organoleptique, certains voient une carte à jouer pour la race. Après la génétique danoise DanAvl il y a quelques années, c’est l’entreprise de sélection canadienne Genesus Genetics qui tente aujourd’hui une percée. « La qualité de la viande est une priorité de la sélection des Duroc Genesus, en s’appuyant sur quatre critères : le gras intramusculaire, la jutosité, la couleur et la tendreté », souligne Philippe Mallétroit, directeur de Porc-Ex (1). L’index global associe plusieurs index (voir ci-contre), dont certains génomiques. »

Les premiers porcelets sont nés en mai dernier. « Mais le programme Genesus s’appuie aussi sur la complémentarité des races Duroc (croissance rapide, qualité de la viande…), Landrace (lactation, taille de portée…) et Yorkshire (prolificité, aplombs, lactation…), afin de maximiser l’effet d’hétérosis », précise Philippe Mallétroit. Pour ceux qui veulent tester, les premières cochettes F1 Landrace x Yorkshire seront commercialisées en France à partir de novembre.

(1) Distributeur exclusif de Genesus en France.