«Avec de bonnes pratiques de biosécurité, l’amélioration des performances technico-économiques peut aller jusqu’à 200 euros par truie et par an », insiste Isabelle Corrégé, de l’Institut du porc (Ifip). C’est le chiffre qui ressort de l’étude de deux groupes d’éleveurs, les uns avec les meilleures pratiques de biosécurité, les autres avec des pratiques plutôt défavorables (1).

1 Vivre avec les germes

« Dans la majorité des élevages, les agents pathogènes sont déjà présents, précise-t-elle. Dans ce cas, on s’orientera plutôt sur les mesures de biosécurité interne, afin de faire baisser la pression pathogène et vivre au mieux avec les germes présents. » Outre l’hygiène et le nettoyage-désinfection des locaux et matériels, il s’agit de limiter le contact entre animaux par la conduite en bande, des cases de petite taille… Mais aussi de maîtriser l’immunité et le stress (densité d’animaux, pas de mélange d’animaux de stades physiologiques différents, chauffage des salles en postsevrage…). La vaccination entre aussi dans la panoplie des mesures, ainsi que la génétique et la formulation de l’aliment.

2 Ne pas faire entrer de pathogènes

« La biosécurité externe est une assurance pour ne pas faire entrer de nouveaux pathogènes », ajoute Isabelle Corrégé. Un élevage isolé part avec un atout. Ensuite, il s’agit de mettre en place un périmètre protégé (clôtures), réfléchir aux circuits des personnes et des véhicules (pas de croisement), veiller à l’utilisation du sas d’entrée, de la quarantaine (plus de huit semaines, tout plein-tout vide), du quai et du local d’embarquement et du bac d’équarrissage (éloigné), et d’avoir une bonne gestion des effluents et des nuisibles.

(1) Étude présentée lors des Journées de la recherche porcine, les 6 et 7 février 2018 à Paris.