On les appelle failles ou bétoires. Ce sont aussi les marnières, les puits et les puisards dans le cas des formations liées à l’intervention humaine.
Ces particularités topographiques sont classées par la réglementation en tant que zones d’infiltration préférentielle (ZIP) du fait qu’elles assurent un transfert rapide des eaux de surfaces vers la nappe. Ce sont des zones à risque en matière de pollution, et il est interdit de stocker des effluents à proximité.
Au niveau local, les préfets de départements ont souvent adopté des arrêtés visant à instaurer une distance minimale de sécurité pour l’application de produits phytosanitaires.
Limiter la battance
En Seine-Maritime, où le plateau crayeux concentre un dense réseau de bétoires (fissures issues de la dissolution de la craie), la chambre d’agriculture a édité une fiche de conseil à destination des agriculteurs en vue de limiter et de ralentir le ruissellement de surface aux abords de ces points d’infiltration. Elle invite, donc, à la mise en place d’une zone enherbée de protection immédiate à positionner en amont sur environ 400 m2 pour une longueur de 20 m. Par ailleurs, tout ce qui est de nature à limiter la formation de la croûte de battance sera positif car ce phénomène accélère le ruissellement. La mise en place d’un lit de semence motteux est conseillée.