Toujours à l’aise, notre modèle n’a été contraint de faire demi-tour qu’à une seule reprise, face à un véritable mur de boue. Ce printemps 2016 est décidément propice aux tests en conditions difficiles ! Nous en avons profité pour prendre en mains la version 2016 de la Mule Pro-DXT dans une ferme des Yvelines.

Bonne tenue sur chemins

Au démarrage, le moteur Yanmar diesel de 993 cm3 donne le ton. Ce 3 cylindres offre 24 ch de puissance maximale. Ni quad, ni « truck », dès les premiers mètres, ce SSV donne pourtant le sentiment d’une nervosité maîtrisée. En effet, la tenue de route est correcte lors de parcours à vitesse élevée sur chemins de prairie. Les suspensions d’essieu, des doubles triangles à l’avant et à l’arrière, et les amortisseurs arrière réglables sur cinq positions offrent une bonne stabilité dans les virages serrés. Seul bémol à ce moment : le manque de maintien sur la banquette. Nous sommes brinqueballés sur les côtés lors des virages. Seule la ceinture de sécurité nous retient. Les passagers peuvent eux s’aggriper aux nombreuses poignées et arceaux.

Plus de 40 km/h

Sur chemin roulant, l’accélération est correcte. En ligne droite et sur terrain plat stabilisé, nous atteignons une vitesse maximale d’environ 42 km/h, contre 48 km/h maxi. donnés par le constructeur. Le SSV reste alors bien stable. Nous entamons ensuite une progression sur un coteau forestier humide. En montée, la Mule répond bien aux dévers peu glissants sur des pentes de 10 à 15 %. En revanche, elle se retrouve en limite d’utilisation lorsque nous empruntons une pente droite boueuse d’environ 25 %. Un cas extrême. En descente, la Mule garde une bonne tenue. Seul le freinage, basé sur 4 freins à disque de gros diamètre (212 mm), se montre capricieux. Il faut insister en jouant de la pédale pour avoir une réponse correcte. Lors de ce test nous évoluons avec la caisse vide. Tout cela devra être validé en charge.

Passagers ou transport

Le tour de la Mule Pro-DXT 2016 nous révèle les réglages pour modifier la capacité de caisse. La banquette arrière peut totalement s’effacer pour presque doubler le volume de charge. Si la manœuvre s’avère simple, nous l’effectuons à deux pour gagner du temps. De chaque côté de la Mule, nous déverrouillons et basculons le siège, puis il faut tirer le dossier vers l’avant du véhicule. Les bordures de caisse se déplient en même temps. Il faut enfin verrouiller la position à l’aide d’une cale de chaque côté. L’arrière du toit peut aussi s’effacer. Là encore, manœuvrer à deux accélère l’opération. Il suffit de détacher l’élastique de fixation sur les montants puis de rabattre l’arrière du toit.

A part ces nouvelles possibilités, ce SSV change peu. Même châssis et même environnement intérieur que sur les modèles précédents. La Mule reçoit cependant un nouvel alternateur, une connectique étanche et des phares additionnels Led de série. L’intérêt principal de cette DXT réside dans la souplesse d’utilisation et la possibilité d’une valorisation en emmenant les collègues à la chasse.