« Plus de 130 brebis ont été tuées depuis avril, déplore Olivier Maurin, président de l’association et vice-président de la Fédération nationale pour la défense du pastoralisme (FNDP). Une dizaine d’éleveurs serait d’ores et déjà concernée par les attaques. « Malgré les alertes répétées (1), l’ONCFS persiste dans le déni », regrette le responsable.

Les pièges photos de l’administration n’ont pas donné de résultats, mais les éleveurs diffusent un cliché pris dans la vallée d’Ossau, près du lieu des attaques. Le 7 juillet, ils ont également effectué des prélèvements sur une brebis. « Nous les avons envoyés au laboratoire allemand Forgen pour en savoir plus sur l’origine du prédateur et s’il s’agit d’un hybride, déclare Olivier Maurin. Nous aurons les résultats d’ici à quinze jours. »

Transparence des analyses

Les éleveurs sont déterminés pour protéger leurs troupeaux. Ils ont organisé le 8 juillet une battue d’effarouchement. Conscients de l’illégalité de leur acte, les éleveurs exigent plus de transparence de l’État. Ils réclament notamment à l’ONCFS de révéler les résultats des analyses génétiques que leur laboratoire (Antagene à Lyon) doit leur fournir. Ils veulent aussi « des mesures de retrait immédiat des grands prédateurs devant l’ampleur des dégâts » et que les éleveurs obtiennent « réparation dans les plus brefs délais pour le préjudice subi. »

M.-F. M.

(1) Sur les estives de Aste Béon, Castet, Lys et Louvie Soubiron.