Vendredi, Mme Boyer avait trouvé deux carcasses d’ovins, au pied d’un mur où une banderole scotchée intimait : « Soutenez notre agriculture ». Elle a décidé de porter plainte lundi « pour acte d’intimidation auprès d’un chargé de mission de service public pour qu’il accomplisse ou s’abstienne d’acte de sa mission », précisant que « les peines minimales encourues sont 30.000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement ».

 

« Membre du Groupe national loup, coprésidente du groupe d’études sur l’élevage pastoral à l’Assemblée nationale, je tiens à rassurer ceux qui penseraient que je ne me préoccupe ni de notre agriculture ni de notre élevage », écrit la députée dans un communiqué. « Leur préservation est une des priorités de mon mandat et je suis extrêmement consciente des contraintes que subissent nos agriculteurs », a souligné l’élue.

 

Région touchée par les attaques de loups

Le 12 septembre, une vingtaine d’organisations agricoles de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la plus touchée par les attaques de loups, avaient une nouvelle fois alerté les autorités sur la situation dans les parcs naturels. Une éleveuse et responsable de la FRSEA dans les Hautes-Alpes avait fait état d’« en moyenne une attaque par jour dans les parcs », car « septembre-octobre est le moment où les loups apprennent à chasser à leurs petits ».

Alors que le quota d’autorisations d’abattage de 90 animaux pour 2019 avait été atteint, la préfecture de l’Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la gestion du loup, l’avait relevé à 100.