De tous les ballons du massif vosgien, c’est celui qui est le plus facilement identifiable. À des dizaines de kilomètres à la ronde, la grosse boule ronde et blanche - surprenante pour qui ne sait pas à quoi elle correspond - est posée comme par magie sur son sommet. Une boule brillante sous le soleil, changeante au gré des nuages… Certains l’appellent encore Ballon de Guebwiller, du nom de la ville la plus proche, située à 8 km à l’est, à vol d’oiseau. Plus connu sous le nom de Grand ballon, avec ses 1 423 mètres, c’est le plus haut sommet du massif vosgien.
1 423 mètres de hauteur
Une fois le véhicule garé, pour parvenir en haut de ce sommet, plusieurs sentiers peuvent être empruntés. Le plus fréquenté est celui qui part du chalet-hôtel, situé sur la route des crêtes. À cet endroit, de vastes emplacements permettent de stationner mais aussi de se restaurer et d’acheter des produit locaux. La famille Riche, apiculteurs, y propose une gamme de produits « maison », du savon à la propolis au pain d’épices, des gâteaux au miel aux confitures. Du parking, le chemin grimpe de façon assez soutenue, mais régulière, pendant une demi-heure. Prévoir une bonne paire de chaussures car le sentier est rocheux.
Au sommet du Grand ballon se dresse le monument des Diables bleus, érigé à l’initiative des Club alpin français et Club vosgien, pour rendre hommage aux victimes des bataillons de chasseurs alpins engagés dans la guerre de 1914-1918. L’intrigante et énorme boule blanche est un radar de l’aviation civile. Elle a été conçue en 1997 comme une œuvre architecturale par Claude Vasconi. Une table d’orientation liste les points de vue. Par temps clair, il est possible d’y voir le Jura et les Alpes.
Un autre sentier moins « couru » est celui qui passe par la face sud. Il démarre de la ferme-auberge du Haag, à Geishouse, à recommander avec ses copieuses planches jambon-fromages, sans oublier l’indispensable tarte aux myrtilles. Compte-tenu de l’afflux de touristes à certaines périodes, notamment en haute-saison, il est prudent de réserver si l’on souhaite s’y restaurer. Sur ce sentier exposé au soleil, le milieu naturel est différent, avec de petits arbustes, de la bruyère, caractéristique d’un sol sec.
Dominique Peronne