Même si l’océan est présent à chaque coin de rue, on ne vient pas à Valparaiso pour les plages, et mieux vaut avoir des mollets d’acier ! Faute de place, la ville est en grande partie construite sur les flancs de collines abruptes, les fameux « cerros » qui s’élèvent depuis le littoral et où vit la grande majorité de la population. Les maisons, recouvertes pour certaines de tôle colorée et ondulée, forment une magnifique mosaïque qui fait presque oublier la modestie des quartiers les plus pauvres situés au sommet.

La recherche de graffitis est une activité incontournable

Déambuler dans les ruelles escarpées et les escaliers interminables à la recherche de graffitis est une activité incontournable à Valparaiso. Officielles ou sauvages, les œuvres de « street art » envahissent aussi bien les façades des maisons que les lampadaires ou des pans entiers d’immeubles. Introduit dans les années 1940, le street art a été un moyen de contestation fort durant les longues années de dictature d’Augusto Pinochet, de 1973 à 1990.

 

Aujourd’hui, les fresques restent plus ou moins engagées, réalistes, abstraites, comiques ou encore poétiques… Un émerveillement à chaque coin de rue. Elles sont particulièrement présentes aux alentours du funiculaire du quartier Polanco, vers les cerros Alegre et Concepción. Dans le quartier de Bellavista, la maison du poète chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature en 1971, est ouverte au public. Colorée, La Sebastiana donne à voir des instants de vie de l’enfant du pays, et offre une vue saisissante sur l’océan Pacifique.

Au pied des collines, le port accueille des bateaux de pêcheurs et des navires militaires. La troisième ville du Chili, fondée en 1544, a joué un rôle important au cours du XIXsiècle, une escale obligée pour les navires allant de l’Atlantique au Pacifique. En fin d’après-midi, le centre historique, classé au patrimoine culturel de l’humanité, s’anime. En l’absence de sable fin, déguster une énorme glace ou boire un jus de goyave frais se fait à la terrasse des cafés de la cité portuaire.

Aude Richard