L’augmentation du niveau de vie des Chinois et le développement d’une classe moyenne ont changé les habitudes de consommation. Les gens recherchent la qualité des produits alimentaires.
Les scandales sanitaires ont profondément choqué l’opinion et cette perte de confiance a abouti à une ouverture des marchés d’importation. Quatre-vingt-treize pour cent des Chinois jugent les marques étrangères plus sûres que les marques locales. Même les marques étrangères qui produisent en Chine sont suspectées. Le plus choquant a été le scandale de la mélamine dans le lait infantile, ajouté pour augmenter la teneur en protéines (1). Les parents cherchent le meilleur pour leur enfant, quel qu’en soit le prix. Seuls ceux qui n’en ont pas les moyens achètent encore du lait made in China. L’importation de lait infantile produit dans une autre partie du globe (Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis) est un gage de qualité. D’ailleurs sur ce plan, la France ne met pas assez en avant ses exigences sanitaires, qui sont un vrai plus sur le marché chinois.
Beaucoup de parents s’approvisionnent via l’e-commerce, en plein boom depuis plusieurs années. Hyperconnectée, plus de la moitié de la population chinoise a accès à Internet et on dénombre 598 millions d’utilisateurs de smartphones. L’e-commerce surfe sur des services de livraison très développés et peu coûteux. On trouve même des conseillers de vente individuels disponibles presque 24 h/24. Il y a moins d’intermédiaires, et surtout plus de promotions. Le consommateur chinois a la « culture du discount ». Cette révolution digitale et les changements d’habitudes de consommation expliquent que le marché chinois évolue très vite.
(1) En 2008, plus de 300 000 enfants étaient tombés malades. Et six d’entre eux, au moins, étaient morts.