L’année 2018 a été marquée par la sécheresse et l’encombrement du marché de la viande bovine. 2019 s’annonce bien différente. La production nette contrôlée de bovins finis atteindrait 1,421 million de tonnes-équivalent carcasse (tec), selon les prévisions annuelles que l’Institut de l’élevage diffuse ce 24 janvier 2019. « Les tonnages de femelles baisseraient de 30 000 tec, ceux de mâles non castrés de 13 000 tec, ceux de bœufs de 3 000 tec et ceux de veaux de boucherie de 2 000 tec. »

La décapitalisation du cheptel allaitant se poursuit

Après un bond de 3 % entre 2017 et 2018, les abattages de femelles, laitières comme allaitantes, chuteraient de 4 %. Ils reviendraient à un niveau proche de la moyenne triennale de 2015-2016-2017. « La décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes, entamée en 2017, devrait se poursuivre au même rythme qu’en 2018, estime l’Idele. Les génisses de renouvellement sont toutefois beaucoup moins nombreuses qu’il y a un an, ce qui conduira à un ralentissement des réformes allaitantes (–3,5 %). »

 

Quant au nombre de vaches laitières, il devrait continuer à reculer en 2019 malgré la probable amélioration de la conjoncture laitière. Comme dans le cheptel allaitant, les génisses de renouvellement prêtes à entrer en production en 2019 sont peu nombreuses. Elles sont 5 % de moins qu’en 2018, soit 63 000 têtes. « Les réformes devraient donc reculer très significativement, de 6 % par rapport à 2018. Ce fort recul arrivera après plusieurs années d’abattages à des niveaux très élevés. »