Finie l’époque des essais de dosage manuel sur les semoirs avec allers-retours entre la trappe au centre de l’appareil et l’ordinateur de bord en cabine ! Lors de la dernière édition d’Agritechnica, Väderstad, Lemken et Horsch ont tous les trois dévoilé une solution de calibrage automatique qui détermine en temps réel le nombre de grains par m². Chacun utilise une technique différente allant de la pesée embarquée au comptage par cellules photoélectriques.
Trois techniques
différentes
Lemken a développé sa solution en interne et reste fidèle au principe de la pesée pour le calibrage. À cet effet, il a implanté verticalement les nouvelles unités de dosage sur son semoir Solitair 25. Lorsque le chauffeur indique sur son ordinateur de bord qu’il souhaite procéder au calibrage, un système de by-pass, monté en sortie d’unité de dosage, détourne les semences de la route de la barre de semis et les redirige vers un cyclone qui alimente une trémie d’attente installée à l’intérieur de la trémie principale.
Sous cette trémie d’attente, se trouve une cellule de pesée qui effectue la mesure. Une fois celle-ci terminée, les semences sont évacuées vers la trémie principale. L’information est transmise à l’ordinateur de bord. Le chauffeur est ensuite invité à indiquer quelques paramètres comme le poids de 1 000 grains, la densité de semis et la vitesse de travail. À partir de ces informations et de la pesée, il peut régler son débit de semences depuis la cabine grâce à des moteurs électriques intégrés à chaque unité de dosage.
De leur côté, Horsch et Väderstad ont tous deux opté pour un système de calibrage déterminant non pas le poids de semences à l’hectare mais le nombre de grains par m2. L’avantage de la mesure directement sur les descentes est de détecter les anomalies au niveau de chaque tube comme un bouchage et d’éviter de perdre du temps à rechercher le tuyau concerné.
Le dispositif SeedControl, de Horsch, s’installe sur les semoirs Pronto, Express, Focus et Sprinter de la gamme. Le boîtier coudé, monté sur chaque tuyau de descente, abrite des capteurs qui dénombrent les grains traversant le dispositif. Ce système fonctionne aussi bien pour les petites graines comme le colza que pour du maïs.
Sur le dispositif SeedEye, de Väderstad, six cellules photovoltaïques sont éclairées par une lumière infrarouge. Quand une graine passe devant le faisceau, la lumière est brièvement coupée et la cellule photovoltaïque détecte l’interruption. La somme de ces interruptions indique la quantité distribuée. Pour le chauffeur, aucune intervention n’est nécessaire.