L’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), mise en place lors de la pandémie de Covid-19, a conclu un « contrat-cadre » pour acquérir ces doses sous quatre ans auprès du laboratoire britannique Seqirus, un marché assorti d’une option pour 40 millions de doses supplémentaires. C’est ce qu’elle a indiqué le 11 juin 2024.

La France participe à cette commande

Quinze États membres de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen (les Vingt-Sept ainsi que la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein) participent à cet achat en commun, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. La France et la Finlande en font partie, mais pas l’Allemagne, selon l’exécutif européen, qui n’a pas communiqué la liste complète des pays impliqués.

Ces doses seront destinées aux « personnes les plus exposées » à la transmission potentielle de la grippe aviaire par les oiseaux ou les animaux, comme les travailleurs des élevages de volailles et les vétérinaires, précise le communiqué.

Le seul vaccin humain autorisé

Le vaccin du laboratoire Seqirus est le seul autorisé pour l’heure dans l’UE contre la grippe provoquée chez l’humain par les souches H5 du virus de la grippe aviaire. Le contrat-cadre passé par la Commission permettra à chaque État participant « de commander des vaccins en fonction de ses besoins », afin de « prévenir la propagation ou l’apparition de foyers potentiels ».

De premiers acheminements sont déjà « en cours de préparation » vers la Finlande, et des envois « vers d’autres pays » suivront, souligne-t-on de même source, sans plus de précisions.

Plusieurs personnes ont été infectées par le virus de grippe aviaire « A H5N1 » aux États-Unis en lien avec une épidémie de ce virus chez les vaches, selon les autorités sanitaires américaines. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi 12 juin à renforcer le réseau de détection mondial du H5N1, qui a montré qu’il pouvait infecter un grand nombre d’espèces animales. Mais aucune infection d’humain à humain n’a été relevée.

L’OMS a également signalé au début de juin la mort du premier cas humain de grippe aviaire liée à une autre souche, H5N2, au Mexique le 24 avril, un décès « multifactoriel », selon elle.