« Avec ce texte, députés et sénateurs s’accordent pour rééquilibrer les négociations entre la grande distribution et les fournisseurs », a tweeté Guillaume Kasbarian (Renaissance), président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Il vise en particulier à combler le « flou juridique » en cas d’échec de la négociation commerciale annuelle (programmée du 1er décembre au 1er mars pour les produits de grande consommation).
✅ CMP conclusive sur la proposition de loi @fdescrozaille relative aux relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs !
Avec ce texte, députés et sénateurs s’accordent pour rééquilibrer les négociations entre la grande distribution et les fournisseurs. pic.twitter.com/7ZBQuCsWcn
Raccourcissement de la prolongation de l’expérimentation de l’encadrement du SRP
Sur ce point, sénateurs et députés « se sont mis d’accord sur une nouvelle version » de la proposition de loi du député Frédéric Descrozaille (Renaissance) lors d’une commission mixte paritaire (CMP) qui s’est tenue le 15 mars 2023, a indiqué la commission des affaires économiques du Sénat dans un communiqué. Désormais, à titre expérimental, si la négociation commerciale annuelle a échoué, le fournisseur aura le choix entre interrompre les livraisons si le prix durant le préavis est jugé trop bas, ou appliquer un préavis de rupture « classique », qui devra tenir compte des conditions économiques du marché.
Un accord salué
Pour Anne-Catherine Loisier, rapporteure centriste du Sénat, l’accord trouvé « témoigne du constat partagé que le déséquilibre du rapport de force dans les négociations commerciales conduit à des dérives inadmissibles, qu’il faut corriger ». « Le Parlement est obligé d’intervenir, non pas par plaisir, mais car les acteurs se livrent à une partie de “poker menteur” qui se fait souvent au détriment des consommateurs, des agriculteurs et des PME », ajoute-t-elle.
Le collectif Sauvons les fruits et légumes de France salue par ailleurs la fin du seuil de revente à perte +10 % (SRP + 10) pour les fruits et légumes. Cette mesure « avait démontré son caractère tout à fait inopérant et même totalement contradictoire avec le but recherché [augmenter le revenu agricole] », estime-t-il dans un communiqué le 15 mars 2023.