Pas de logettes, ni d’aire paillée, mais de la litière malaxée. Tel est le couchage innovant pour lequel a opté le Gaec de l’Enclos, à Saint-Étienne-de-Mer-Morte, en Loire-Atlantique. « C’est le gain de temps qui a motivé notre choix, indiquent Camille Gobin, Guillaume et Nicolas Fleury, les trois associés. L’entretien de la litière ne demande que 10 minutes, chaque matin et soir, avant la traite. La tâche consiste à aérer la surface de couchage en passant une herse rotative ou un cultivateur attelé au tracteur. Le but est d’évacuer un maximum d’humidité, afin que les animaux restent propres.
Depuis l’entrée des animaux en janvier, pas de problème. La litière malaxée se comporte comme prévu. « Les résultats, entre 150 000 et 200 000 cellules/ml, sont meilleurs que dans le précédent bâtiment à logettes, constate Nicolas. L’ancienne stabulation n’était plus très adaptée à l’effectif du troupeau qui augmentait. » Avant l’entrée des animaux en janvier, l’aire de couchage des 160 prim’holsteins, de 11 m de large sur 108 m de long, a été recouverte d’une épaisse couche de miscanthus broyé (entre 25 et 30 cm), soit trois camions de 90 m3. « Cela nous a coûté près de 3 000 euros, indique Nicolas. Le curage est prévu en septembre ou octobre. » À terme, les associés envisagent de vider l’aire de couchage deux fois par an. Afin de limiter les déjections dans le couchage, une barrière poussante est programmée pour conduire les animaux dans le couloir d’exercice de 5,80 m, derrière les cornadis, de 6 h 30 à 9 h, et de 16 h 30 à 19 h. La traite se déroule pendant ce créneau horaire. La barrière poussante se met également en marche à 12 h 30 et à 2 h du matin, mais les vaches peuvent retourner se coucher au bout d’un quart d’heure. Sur le plan sanitaire, les associés n’ont pas constaté un nombre de mammites anormal.
Toujours pour réduire l’astreinte, ils ont installé un système d’hydrocurage pour nettoyer le couloir d’exercice derrière les cornadis. Il est couplé à un séparateur de phase. Tout est automatisé. « Pour la traite, en revanche, je ne voulais pas de robot, précise Camille. Avec la 2 x 16 postes, il nous faut 2 heures à deux avec le nettoyage, et nous passons en revue avec précision chacun des animaux. Ce n’est pas le cas avec le robot. »
(1) La chambre d’agriculture de Loire-Atlantique a organisé deux journées portes ouvertes les 23 et 24 juin derniers dans le cadre des Innov’Actions.