« Il faut plus de transparence sur les produits qu’on dit transformés, afin d’aiguiller les consommateurs dans leurs « décisions d’achat », a annoncé la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire, jeudi 22 février 2024 au micro de Sud Radio.

« Parfois vous décidez d’acheter un tout petit peu plus cher parce que c’est français », a observé Olivia Grégoire, qui espère que ce nouvel « origine-score », inspiré du Nutriscore, permette aussi une meilleure compréhension « des prix » pratiqués, mentionnant les agriculteurs, en colère depuis plusieurs semaines.

Distributeurs favorables

Industriels, distributeurs et associations de consommateurs seront reçus à compter de la mi-mars pour discuter des contours de cet indicateur, qui donnerait une meilleure note aux produits qui comporterait plus d’ingrédients d’origine européenne ou française. Sur le réseau social X (ex-Twitter), Dominique Schelcher, le PDG de système U, ou encore Michel-Édouard Leclerc, président de Leclerc, se sont montrés favorables aux annonces de la ministre déléguée.

Sur la base du volontariat, les industriels intéressés pourront enrichir leurs étiquettes de cet indicateur avant l’été, a indiqué lors d’un point presse téléphonique le cabinet ministériel, qui ambitionne ensuite de porter la généralisation de cette mesure à l’échelle de l’Union européenne en 2025.

Contrôles

Mille établissements ont été contrôlés concernant l’origine française des produits commercialisés, et 372 ont révélé une non-conformité entre l’origine du produit et ce qui était affiché sur l’emballage, a annoncé mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Sur ces 372 anomalies, 70 sont « graves », a précisé Olivia Grégoire jeudi matin. Elles relèveraient davantage de la « volonté » de tromper le consommateur sur l’origine du produit, que de « l’oubli » ou de « la négligence » à l’affichage, et sont susceptibles de constituer une infraction pénale, a détaillé son cabinet.