Alors que l’Union européenne s’apprête à réviser sa législation sur le bien-être animal au second semestre de 2023, la Commission européenne a demandé à l’Efsa de « fournir un avis indépendant sur le bien-être des veaux ».

Dans leur avis publié le 29 mars 2023, les scientifiques ont estimé que les veaux ayant « un contact limité » avec leur mère — dont ils sont souvent séparés rapidement après la naissance — « souffrent fréquemment de stress, d’isolement et d’une incapacité à téter ».

Impact positif sur la prise de poids

« Les jeunes animaux doivent être gardés avec la mère au moins une journée, bien qu’un contact plus long soit recommandé » pour favoriser le bien-être du veau et de la vache, conseillent-ils. D’après les scientifiques, « un impact positif sur la vitalité du veau peut déjà être observé après quelques heures de contact avec la mère et une réduction des diarrhées est observée après une durée de contact de deux semaines ». « Il y a même un effet positif sur la prise de poids », précise l’Efsa.

Si le veau ne peut pas être gardé avec sa mère, « l’élevage du veau avec une vache d’accueil permet d’éviter les conséquences négatives : incapacité d’adopter un comportement de succion naturel, mauvaise prise de poids… », poursuit l’autorité européenne.

Constituer des « petits groupes »

Cette dernière suggère de regrouper les jeunes animaux en petits groupes, de deux à sept veaux, « l’utilisation d’enclos individuels devant être évitée ».

En outre, les veaux « ont besoin d’un espace suffisant pour se reposer, jouer » et doivent avoir une litière confortable, selon l’Efsa, qui préconise une surface d’environ 20 mètres carrés par veau.

Deux semaines après leur naissance, il est aussi recommandé d’augmenter progressivement les apports en fibres longues dans leur alimentation, grâce à des aliments comme le foin, à hauteur d’un kilo par jour, « pour favoriser la rumination et couvrir leurs besoins en fer ».

L’agence européenne a déjà publié des avis sur le bien-être des porcs, des poulets et des poules pondeuses, et sur les conditions de transport des animaux d’élevage.

« Nos scientifiques finalisent également les travaux d’évaluation portant sur le bien-être des vaches laitières, des canards, des oies et des cailles », indique-t-elle.