En matière de drones, l’autonomie prend désormais plusieurs formes. Le breton Sadal Engeneering, avec à peine un an d’existence, propose un engin capable d’effectuer seul les tâches qui lui sont attribuées via l’internet. La limite à son « intelligence » réside dans la nécessité de donner une consigne pour une mission.
Si l’agriculture peut trouver un intérêt certain à ce mode de fonctionnement, pour l’heure seuls les secteurs de l’industrie et de l’armement se sont montrés preneurs. Mais pour le civil, ces drones vont vite se heurter au mur législatif. Pour l’instant, le drone autonome n’est pas autorisé.
Vol de nuit
À l’autonomie de guidage peut s’ajouter celle liée au carburant. Un prototype de drone solaire a été mis au point dans la Loire-Atlantique. À l’heure où les durées de vol excèdent rarement la demi-heure, l’entreprise Xsun a inauguré au début du mois de novembre l’un des premiers prototypes autonomes en énergie.
L’alimentation solaire associée à une structure en carbone ultralégère lui confère même un superpouvoir, celui de pouvoir voler de nuit, assure Xsun. De plus, un système de calcul embarqué permet au drone de choisir seul la meilleure trajectoire en tenant compte de différents paramètres : consignes, météo…
Un premier vol d’essai effectué le 30 octobre dernier s’est révélé concluant. L’école Centrale de Nantes, Dassault Systèmes et Airbus font partie des partenaires. Leur prochain défi est d’essayer de battre le record du monde d’autonomie en vol : 14 jours.